Moscou semble avoir été exclu du projet international visant à ériger un monument dans le camp d'extermination nazi à Sobibor, en Pologne, où un officier de l'armée rouge avait dirigé l'une des rares révoltes de prisonniers de guerre et de prisonniers juifs durant la Seconde Guerre mondiale........Détails........
En Pologne, quatre pays construisent un musée commémorant les victimes des nazis dans le camp d'extermination de Sobibor, considéré comme l'un des plus meurtriers du Troisième Reich. Cependant, la Russie ne figure pas dans la liste des participants, seul 4 pays y contribuent: la Slovaquie, les Pays-Bas, Israël et le pays hôte, la Pologne.
Moscou estime avoir été exclu à tort du projet car trois candidatures russes, toutes présentées par des organismes non gouvernementaux, ont été rejetées.
En 2013, la Russie s'est proposée pour amener une contribution financière substantielle mais l'offre a été rejetée.
Les discussions sur la participation de Moscou au projet se sont poursuivies en 2017.
Mikhail Myagkov, président de la Société d'histoire militaire de Russie, a déclaré: "Cela concerne toute l'Europe.
Dans le camp de Sobibor, il n'y avait pas que des juifs, des polonais, des russes, des hollandais, des français, mais également de nombreuses personnes d'autres pays, et c'est ce qui nous unit".
Le vice-ministre polonais de la Culture, Yaroslav Sellin, a nié que Moscou ait délibérément été écarté du projet, affirmant que "Moscou s'est impliqué trop tard, la commission ayany statué que tous les détails étaient définis et qu'il était inutile d'y introduire un autre pays".
Selon Sellin, la Russie devrait pouvoir participer à d'autres projets de commémoration à Sobibor, notamment à des expositions.
Cependant, certains observateurs estiment que cette "affaire" pourrait être motivée par des considérations politiques.
Le chroniqueur de Newsweek, Marc Shulman, a déclaré: "Les relations russo-polonaises sont compliquées......Je pense que les Polonais eux-mêmes prennent le contrôle de l'histoire car ils ont peur du récit russe.
En outre, ils ne veulent pas donner trop de reconnaissance à la Russie pour la libération de la Pologne".
Rappelons qu'en 1943, des membres de la résistance de Sobibor, dirigée par l'officier juif soviétique Alexander Pechersky, ont tué 11 officiers SS avant de s'enfuir, quelque 300 prisonniers ont fui, bien que la plupart d'entre eux aient été capturés ou massacrés par les nazis et leurs collaborateurs, dans la traque géante qui a suivi.
Au total, seuls 53 personnes connues ont survécu jusqu'à la fin de la guerre, y compris Petchersky.
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