Si la Syrie lance une guerre pour la libération des hauteurs du Golan contrôlées par Israël, elle pourra compter sur le soutien de l’Iran et des mouvements terroristes Hezbollah et Hamas, a déclaré Hossein Royvaran, analyste politique iranien et expert du Proche-Orient et des pays arabes.......Analyse.........
Une opération militaire syrienne visant à déloger Israël du Golan est tout à fait possible et Damas y sera appuyé par l’Iran, le Hamas et le Hezbollah, a déclaré à Sputnik Hossein Royvaran, analyste politique, expert du Proche-Orient et des pays arabes et enseignant à l’université de Téhéran.
«Une occupation ne peut pas durer éternellement et une solution militaire n’est pas à exclure.
Dès que la Syrie reprendra sa force et jugera les conditions convenables, elle pourra reconquérir ses territoires. L’Iran et l’Axe de la résistance (le Hezbollah et le Hamas) seront aux côtés de la Syrie dans toute guerre contre Israël», a indiqué M.Royvaran.
L’expert a reconnu qu’une nouvelle guerre pour le Golan n’était pas pour demain, puisque la Syrie lutte toujours contre les terroristes à l’est de l’Euphrate, dans le gouvernorat d’Idlib et certaines régions d’Alep, alors que les militaires américains n’ont pas encore quitté le territoire syrien.
Mais, d’après lui, il ne faut pas exclure ce scénario, d’autant plus que «la violation des normes du droit international par les États-Unis ne fait que faire monter la tension et augmenter le chaos dans la région».
L’Iran n’a pas aidé la Syrie lors de la guerre des Six Jours qui a entraîné l’occupation des hauteurs du Golan par Israël, ni lors de la guerre de Kippour en 1973.
Mais Israël n’est plus un pays ami pour l’Iran depuis 1979 et des troupes iraniennes se trouvent sur le territoire syrien. En plus, Washington a reconnu la souveraineté d’Israël sur le Golan en violation des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l’Onu, a rappelé l’expert.
Selon M.Royvaran, «le fait que les États-Unis reconnaissent ce territoire comme israélien contrairement aux normes du droit international et sous le prétexte de la lutte contre l’Iran, montre que les États-Unis ne reconnaissent même pas les résolutions qu’ils ont signées».
«Ce pays ne respecte que la loi de la jungle […]. Les actions arbitraires peuvent se retourner contre les États-Unis et Israël. Un grand bloc de pays opposé à Israël et à l’arbitraire des États-Unis, y compris à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu, s’est formé dans le monde. Seuls quelques pays ont soutenu les démarches de Donald Trump. Cela nous montre que les États-Unis se trouvent dans un isolement politique et ne sont pas respectés au niveau international», a ajouté l’analyste.
Le 25 mars, en marge des négociations avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, Donald Trump a apposé sa signature sur un document qui reconnaît la souveraineté d'Israël sur la partie du Golan syrien dont Israël s'est emparé en 1967 et que l'État hébreu a depuis annexée.
Depuis 1967, Israël occupe quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qui appartenait à la Syrie avant la guerre des Six Jours.
En 1981, le parlement israélien a adopté la Loi sur les hauteurs du Golan, proclamant unilatéralement la souveraineté de l'État hébreu sur ce territoire. Quoi qu'il en soit, la communauté internationale n'a jamais reconnu cette annexion.
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