dimanche 31 mars 2019

Auxerre : la plantation d'un arbre républicain contre l'antisémitisme en trois citations


Parce que les actes antisémites inquiètent, Auxerre a planté symboliquement un arbre républicain au cœur du square Simone-Veil, devant le palais de justice, ce 30 mars 2019. Une cérémonie émouvante suivie, ce samedi, par une centaine de personnes.......Détails.........



Guy Férez, maire d'Auxerre

"En octobre 2017, nous nous étions retrouvés ici même pour inaugurer le square Simone Veil. Sous le même soleil. Le même azur d'aujourd'hui qui donnent le sentiment d'un monde plein de paix et de sérénité. 
Ce n'est malheureusement pas le cas. 
Il convient de condamner jour après jour l'antisémitisme (...) De considérer qu'on ne solde jamais les comptes avec l'Histoire. Les hommes ont besoin en permanence de transcendance, besoin de s'élever de cette tourbe qui les étouffe."

David Kahn, président de l'association cultuelle israélite de l'Yonne

"Les actes antisémites sont en augmentation depuis plusieurs mois dans notre pays dont certains ont été relativement marquants : le mot "Juden" taggé sur la vitrine d'un commerce parisien, des croix gammées sur le visage de Simone Veil peint sur des boîtes aux lettres. 
Mais les chiffres donnent une image imparfaite de la réalité du quotidien de la communauté juive qui subit régulièrement des insultes, des injures (...) La transmission de l'Histoire et le devoir de mémoire permettront de lutter contre l'antisémitisme (...) J'espère que cet arbre ne connaîtra pas le sort des deux arbres plantés en souvenir de Ilan Halimi, tué en janvier 2006 parce qu'il était juif. Deux arbres qui ont été sciés le 12 février dernier." 

Hélène Mouchard-Zay, fille de l'ancien ministre de l'Éducation Jean Zay

"Mon père fut victime d'une haine anti-républicaine et d'une haine antisémite. Ces deux haines se sont nourries l'une de l'autre et ont conduit à son assassinat le 20 juin 1944 par la milice française. 
La famille Zay était issue de ces familles juives alsaciennes qui ont quitté l'Alsace quand elle a été annexée car elles tenaient à demeurer françaises. Mon père a été condamné à la déportation à perpétuité et à la dégradation militaire pour avoir rejoint l'Afrique du Nord comme De Gaulle avait rejoint Londres. Cette peine, elle n'avait été prononcée qu'à l'encontre d'un seul homme : Dreyfus (...) Aujourd'hui, la bête est encore là. 
Qui aurait pu penser de ma génération qu'on assassinerait encore des enfants juifs ! La bête n'est pas rassasiée. 
Que faire ? L'Histoire est nécessaire, la mémoire des victimes indispensable, l'éducation essentielle. "

Source L'Yonne
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