Israël Cycling Academy nous mène de Tel Aviv à Jérusalem où comment la première équipe cycliste professionnelle Israëlienne vient au contact de la population locale pour diffuser la bonne parole du vélo. Cinq jours de stage que Vélo 101 a partagé au plus près, voici le premier volet de notre périple......Détails........
Alicante était donc notre première étape, celle des présentations. La seconde était éventuelle et programmée du 7 au 12 janvier en Israël cette fois, avec toute l'équipe Israël Cycling Academy, l'occasion unique pour les coureurs professionnels de venir rendre aux jeunes et moins jeunes, de leur apporter du rêve, de les apprivoiser au vélo (3ème sport derrière le foot et le basket), bref d'être au contact, dans la roue, la bonne pour que, après le Grand Départ du Giro, Israël devienne une terre de conquête, une terre qui compte sur la planète vélo.
Vélo 101 en était, on devrait dire a eu la chance d'en être. 5 jours de découverte, de partage, d'effort (des sorties de 190 kms, avec les pros, à 15 jours de leur entrée officielle dans la saison 2019 !).
Alors, on va vous raconter ça. "ça" commence fort, résidence de Sylvan Adams, qui, avec Ron Baron finance l'équipe, Israël Cycling Academy 2019 sort des nimbes, tout le monde est là ou presque, les nouveaux coureurs, l'encadrement, les invités, la presse, les télés, et le fromage est Français.
Ils ont tout compris, un contingent de 6 Français : C Carisey, R Barbier, L Marie, M leveau du team Côte d'Armor, Gilles Comte notre super sympathique confrère de Vélo Mag et notre technicien-ingénieur en chef venu roulé sa bosse (de dromadaire) en Israël.
Mardi 8 janvier, Beer-Sheva, la porte d'entrée du désert du Neguev, un no man's land et plus loin Gaza, la bande de Gaza, si célèbre pour ses combats. Le sport prend ses droits et les bouts droits s'enfilent comme des perles, avec du vent, très fort, on est dans des zones archi-désertiques, quelques campements militaires, des habitations de bédouins.
120 kilomètres avalés et nous arrivons dans un kibboutz, un campement si typique d'Israël, une communauté.
On sera hébergés là deux nuits, style bungalow 2 ou 3 étoiles, selon, un réfectoire pour tout le monde, on est loin du luxe des grands hôtels, les nouveaux coureurs ICA sont au contact et découvrent leur équipe, ses racines, sous un autre jour, assurément de quoi les motiver et les éclairer pour toute une saison qui s'annonce clé.
La journée se termine par l'avant-première d'un film consacré à toute la préparation du Giro à Jérusalem, le fameux grand départ, film sympa qui sortira bientôt sur les circuits officiels.
Ron Baron et Sylvan Adams, les hommes qui sont derrière l'équipe et ont aussi financé une bonne partie de la venue du Giro, sont tout le temps avec nous, simples, disponibles, "à l'Israëlienne".
Jour 3, petit déjeuner au réfectoire, les mécanos sont déjà levés depuis longtemps, les vélos sont prêts, les réserves de barres, gels, bananes "le fruit qui dépanne", aussi.
Départ 9 heures, 210 kilomètres au programme, autant reprendre du dessert, car sans S, il y a aussi.
2 groupes sont formés, un groupe des sprinters, et un second, chacun est couvert par une voiture de directeur sportif.
Rudy Barbier est pointé dans le premier groupe, il travaille son explosivité et nous confiera dans un instagram express à retrouver bientôt "être dans une forme satisfaisante" et être prêt pour San Juan où il va retrouver les meilleurs sprinters mondiaux.
Le parcours du jour est un aller-retour qui traverse le désert, des falaises, des cratères, des routes vallonées quelquefois assez raides jusqu'à la mer morte, on voisine la Jordanie et on descend jusqu'à moins 420 mètres sous le niveau de la mer, le point le plus bas de la planète.
Les paysages sont une splendeur, les boss mettent le cuissard et assurent la route du retour, prise à un rythme plus cool que les pros, normal, on est à 15 jours de la reprise et ça visse.
Au retour, on est de nouveau choyés, casse-croûte, repos bien mérité, demain c'est bagages et en route pour Jérusalem, on est déja le 4ème jour. 180 kilomètres de vélo à travers des paysages plus cultivés, direction le nord par des routes larges, des nationales, moins spécifiques que la veille, c'est vert, bien plus qu'hier et ça roule très fort.
40 km/h, du vent, beaucoup de vent, alors direction la roue arrière de Connor Dunne, le champion d'Irlande fait 2.04 mètres, alors face à un petit gabarit, on tient sa roue et on ne la lâche pas.
Pauses pipi de temps en temps, ouf, les coureurs vont et viennent aux voitures, laisser les couches qu'ils ont empilé au départ, ils prennent des barres. A mi-chemin, Sylvan Adams et Ron Baron, accompagnés d'une bonne partie du staff, Kjell Carlström en tête.
De temps en temps des voitures s'arrêtent pour photographier les coureurs, le début de la reconnaissance et la preuve que le grand départ du Giro, le fait qu'un coureur Israëlien Guy Sagiv ait fini 33ème au classement du meilleur jeune au Giro à Rome, tout ça fait que petit à petit, le cyclisme trace sa route, sa route vers Jérusalem, la seconde étape que nous vous raconterons demain.
Vous nous aimez, prouvez-le....