Le chef d'État-Major israélien, le général Gadi Eizenkot a déclaré que l'armée israélienne avait mené de nombreux bombardements en Syrie et au Liban, durant la période de son mandat, au cours desquels des milliers de cibles ont été frappées, lors d'une interview au quotidien américain New York Times publiée vendredi soir.......Détails.......
"Nous avons frappé des milliers de cibles sans en endosser la responsabilité", a déclaré Eizenkot, trois jours avant la fin de son mandat, tandis qu'il sera remplacé par le général Aviv Kochavi.
Eizenkot faisait référence aux raids menés par Israël contre des objectifs militaires iraniens en Syrie afin d'empêcher ce pays voisin de devenir la tête de pont de la République islamique, et contre des convois d'armes sophistiquées destinées au Hezbollah libanais.
"Nous avons d'abord opéré selon un certain seuil jusqu'à il y a deux ans et demi, puis nous avons assisté à un changement fondamental de la stratégie iranienne", a-t-il expliqué.
"Leur vision était de devenir un facteur d'influence important en Syrie en constituant une force de 10 000 combattants chiites venus du Pakistan, de l'Afghanistan et de l'Irak", a-t-il dit ajoutant que "sur chaque base de l'armée de l'air syrienne, les Iraniens ont construit leur propre base aérienne et leurs propres services de renseignement ".
Selon lui, "les Iraniens ont également amené des civils pour former et éduquer les milices chiites".
Le Chef d'état-major israélien a accusé Qasem Soleimani, commandant de la Force Al-Qods des Gardiens de la révolution, largement considéré comme l'architecte de la stratégie militaire iranienne dans la région, d'être à l'origine du renforcement iranien en Syrie, au Liban, en Irak, au Yémen mais aussi dans la bande de Gaza.
"L’erreur de Soleimani a été de choisir un 'terrain de jeu' dans lequel il est relativement faible", a cependant remarqué Eizenkot affirmant que "nous avons une supériorité absolue en matière de renseignement dans la région, mais aussi en capacité aérienne, nous avons aussi la détermination d'agir et la légitimité de le faire".
Selon Eizenkot, une confiance en soi excessive, fondée sur le succès avec lequel l'Iran a empêché la chute du régime du président syrien Bachar al-Assad, liée à un jugement erroné de la détermination d'Israël, a mené la République islamique à agir sans anticiper la réaction israélienne.
"La force à laquelle nous avions affaire était également considérable", a admis Eizenkot, "mais peu importante en termes d'accomplissements".
Eizenkot a aussi évoqué les critiques dont Israël fait l'objet dans le conflit face au Hamas et aux manifestations à la barrière de sécurité qui sépare l'Etat hébreu de la bande de Gaza, les tentatives palestiniennes d'infiltration, les ballons incendiaires lancés depuis l'enclave et la riposte israélienne qui utilise des moyens anti-émeutes mais également des balles réelles.
"Quand vous combattez pendant des années contre un ennemi faible, cela vous affaiblit également", a-t-il conclu.
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