Les juges d'instruction ont pris elles-mêmes l'initiative de contacter la justice israélienne pour éteindre la piste d'un assassinat ciblé visant les époux Riva (photo ci-dessus), hypothèse évoquée dans la presse par la défense de Mehdi Nemmouche.......Détails........
Le principal accusé de l'attentat au Musée juif, le 24 mai 2014, n'a lui-même jamais demandé de devoir d'enquête à ce sujet, ont répété mardi les juges d'instruction devant la cour d'assises de Bruxelles.
Les juges ont entendu une dizaine de personnes en Israël, dans le cadre de l'enquête de moralité sur le couple Riva.
Il en est notamment ressorti que les époux voyageaient beaucoup et qu'ils étaient très appréciés. Ils s'étaient connus dans un contexte professionnel mais ne travaillaient pas ensemble.
Au moment des faits, Miriam Riva, dont la dernière mission de comptable avait été réalisée pour le Mossad, était prépensionnée depuis quatre mois, a précisé la juge d'instruction Bruyneel.
Elle n'a donc jamais occupé de fonction opérationnelle et ne faisait l'objet d'aucune menace particulière.
En Israël, les demandes d'audition de la justice belge pour l'enquête de moralité ne sont pas très bien passées, l'État hébreu ne comprenant pas pourquoi les enquêteurs s'intéressaient à ce point à des victimes innocentes.
Une demande d'entraide judiciaire pour effectuer des vérifications sur le parcours professionnel des Riva, en vue d'écarter la thèse d'une exécution ciblée, a d'abord été refusée.
Les juges ont finalement reçu un courrier détaillant leurs occupations dans la fonction publique.
Aucun élément n'a laissé penser que la justice israélienne avait des choses à cacher au sujet du couple, ont également répondu les juges à une question de la présidente.
Dans la chambre d'hôtel qu'Emanuel et Miriam Riva occupaient à Bruxelles, les enquêteurs ont découvert de nombreux dépliants touristiques, dont un relatif à une promenade médiévale qui passait par la rue des Minimes, où se situe le Musée juif. Rien n'indique que le but de leur visite était autre que touristique, ont ajouté les juges.
Invité une nouvelle fois par la présidente à expliquer pourquoi il n'a pas demandé de devoir d'enquête pour démonter le "piège" dont il aurait fait l'objet, Mehdi Nemmouche n'a pas apporté de réponse.
"Mes avocats vous l'expliqueront ultérieurement", a seulement déclaré l'accusé.
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