mercredi 11 avril 2018

Pesticides à la frontière de Gaza ? Droit de réponse de E. Amar et N. Lipszyc au site notre-planete.info

  

La journaliste Esther Amar (Israël Science Info) et Norbert Lipszyc ("Hydro-diplomatie et crise mondiale de l’eau ») ont décidé de demander un droit de réponse  à Christophe Magdelaine, webmaster de notre-planete.info, fondateur et directeur, suite à l’article « Gaza, l'armée israélienne utilise des pesticides dans sa guerre contre la Palestine »......Détails.......
 
Monsieur

Suite à l’article « Gaza : l'armée israélienne utilise des pesticides dans sa guerre contre la Palestine » émanant de la chaine RT France financée par l’Etat russe, relayé par votre site notre-planete.info, nous demandons un droit de réponse et le retrait immédiat de cet article.
Il est choquant de voir que sans effectuer de contre-enquête sur le terrain, votre site a repris mot pour mot un article de pure propagande, ignorant ainsi toute déontologie journalistique. Le titre à lui seul « sa guerre contre la Palestine »  indique clairement les orientations politiques et idéologiques de cet « article ».
Alors que vous citez « l’agent orange », un rapide tour de votre site montre l’absence d’information sur les crimes de guerre du régime de Bachar al-Assad qui a utilisé 85 fois les armes chimiques contre les civils depuis la désastreuse défection de Obama en 2013.
La désinformation sur notre-planete.info se fait aussi par un traitement totalement déséquilibré de l’information.
Compte tenu des accusations extrêmement graves qui figurent dans l’article de RT France, nous tenons à rectifier les faits suivants :
La zone tampon entre l’Etat d’Israël et la bande de Gaza est balayée principalement par des vents d'ouest.
Donc des épandages de pesticides sur la zone tampon déborderaient avant tout sur Israël, ce qui serait suicidaire et aurait été dénoncé depuis longtemps par les associations de protection de l’environnement, très actives en Israël, et par les résidents qui vivent à proximité.
De plus, ce ne sont pas des cultures maraîchères qui pourraient cacher la vue. Qui irait se cacher sous un plant de fraisier ?
Rappelons que ces zones tampon ont pour but de protéger les habitants israéliens des régions frontalières de la bande de Gaza qui craignent la politique violente à l'égard d'Israël prônée par le Hamas. Rappelons aussi que Israël est grand comme 3 départements français (22000 km2) et que les zones agricoles sont très proches des villes.
La pollution des récoltes à Gaza provient de l'eau d'irrigation ultra polluée : les eaux usées de Gaza sont déversées directement dans la mer Méditerranée (100 000 m3 par jour) et s’infiltrent dans les eaux souterraines de Gaza.
Et par le pompage à outrance dans la nappe phréatique, depuis le retrait unilatéral d’Israël de Gaza en 2005, le forage non supervisé de puits a contribué à décimer les nappes phréatiques souterraines de l’enclave côtière.
Les eaux usées non traitées de Gaza ont des effets environnementaux au-delà des frontières de Gaza et ont provoqué la fermeture des plages du sud d’Israël en raison de niveaux élevés de matières fécales.
En août 2017, un garçon de Gaza âgé de 10 ans est mort après avoir nagé dans l’eau de mer polluée*.

Votre avocate en Israël... 

Le mouvement terroriste Hamas, qui a pris le pouvoir Gaza en 2007 aux termes d’affrontements meurtriers avec le Fatah (lui même discrédité pour corruption et clientélisme) n'effectue aucun des investissements d'infrastructures nécessaires et détourne massivement, à des fins militaires et de terrorisme, les fonds des donateurs internationaux destinés à la population. D'où la baisse de revenu des agriculteurs.
Ceux-ci techniquement reçoivent toutes les formations nécessaires pour améliorer leurs rendements en Israël même.
L’instabilité politique et les luttes intestines à Gaza ont retardé l’ouverture d'une usine de traitement des eaux usées pendant des années, dont le projet était pourtant approuvé depuis 2004.
Les accusations portées dans l'article de RT France ne s'appuient sur aucun fait prouvé, ni aucune étude sérieuse, et ne sont que la propagande habituelle du Hamas, largement empruntée à l'époque où l’on accusait les juifs de meurtres rituels et d’empoisonnement des puits.
En matière d’épandages polluants, le Hamas n'a besoinde personne. Brûler dans la zone tampon des milliers de pneus va polluer leslieux durablement bien plus que tous les pesticides de la planète.
Signalons aussi que la compagnie Harvest Export, basée à Ramallah et Gaza, spécialisée dans l’exportation de fruits et légumes frais, a participé en 2013 au salon Agro Mashov à Tel Aviv.

* A propos des coupures d’électricité des usines de traitement des eaux usées à Gaza : Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité palestinienne (Ramallah) est en conflit avec le Hamas. Il veut la suppression du Comité administratif créé en mars 2017 par le Hamas pour gouverner Gaza.
Or, l’AP verse chaque année 1,5 milliard de dollars à Gaza pour l’électricité, l’éducation, la santé et les salaires publics. Si le Hamas ne se soumet pas, il ne touchera plus les subsides de Ramallah.
25 % du budget a déjà été coupé. Faute d’argent, le Hamas ne paye plus l’électricité gérée par Israël qui a coupé une partie du courant...

Nous vous prions, en conséquence, de publier ce droit de réponse et/ou de retirer cet « article » de votre site SVP.

A bon entendeur.

Esther Amar
Journaliste scientifique et environnement                                                                                            
Fondatrice et directrice                                      
d’Israël Science Info
 
Norbert Lipszyc
Auteur de «Hydro-diplomatie et crise mondiale de l’eau »


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