dimanche 4 février 2018

Le Liban dénonce à l’ONU les menaces israéliennes...

 
Les tensions entre le Liban et Israël se sont retendues suite aux critiques du ministre israélien de la défense, Avigdor Lieberman, à l’encontre du Liban concernant les explorations d’hydrocarbures. Le Président libanais Michel Aoun a pour sa part assuré que son pays mènerait une offensive diplomatique. L’ONU a ainsi été saisi des « menaces » que fait peser Tel-Aviv sur Beyrouth......Détails.......

 Le Liban s’est déclaré par ailleurs déterminé à tout faire pour poursuivre les explorations d’hydrocarbures au large de ses côtes, balayant les déclarations israéliennes qualifiant ce projet de «provocateur». Pourtant, le Président libanais a précisé que son pays chercherait à le faire par voie diplomatique.
«Le Liban répondra aux déclarations d’Israël [sur le désaccord avec le droit du Liban d’explorer des hydrocarbures] par des voies diplomatiques. Mais en même temps, le Liban a le droit de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale avec tous les moyens disponibles», a déclaré jeudi Michel Aoun.
Mercredi dernier, le ministre israélien de la Défense avait qualifié de «provocateur» le fait que les autorités libanaises lancent un appel d’offres pour l’exploitation d’un gisement de gaz naturel offshore situé dans un secteur contesté le long de leur frontière maritime internationale.
En face, le Hezbollah a condamné les déclarations israéliennes, assurant qu’il «réagirait fermement à toute attaque contre nos droits pétroliers et gaziers», s’engageant à «protéger les ressources» du Liban.
En décembre, le gouvernement libanais avait approuvé une offre présentée par un consortium formé par le groupe pétrolier français Total, l’Italien ENI et le russe  Novatek, pour ses premières explorations d’hydrocarbures en Méditerranée.
Selon le ministre de l’Énergie libanais, César Abi Khali, les accords avec le consortium devaient être signés pour que les explorations débutent en 2019.
Par ailleurs, force est de souligner que Tel Aviv se déclare prêt pour une invasion totale du Liban en cas de conflit militaire, a déclaré le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman.

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Ses menaces sont proférées alors que les relations entre les deux pays voisins s’enveniment.
«Nous devons nous préparer à des manœuvres sur le terrain», a déclaré le ministre israélien, lors d’une conférence à l’Institut d’études de la sécurité nationale (INSS), le 31 janvier, à l’université de Tel Aviv.
Avigdor Lieberman a aussi affirmé que, dans le pire des cas, Israël mènerait l’opération avec sa «pleine puissance».
«Nous ne devons pas faire un pas en avant et un pas en arrière. Nous irons de l’avant aussi vite que possible», a ajouté le ministre, parlant de la stratégie israélienne dans un éventuel conflit avec son voisin du nord.
«Personne ne cherche des aventures, mais nous n’avons pas d’autre choix que de mettre fin aux combats le plus rapidement et sans équivoque possibles», a déclaré le ministre lors de la conférence, ajoutant que l’expérience passée d’Israël avait montré que «tous les conflits au Moyen-Orient [ne prennent pas fin sans] soldats sur le terrain».
Il a souligné que la situation de 2006, lors de la seconde guerre du Liban, «dans laquelle les habitants de Beyrouth se trouvaient à la plage et, à Tel Aviv, [ils étaient] dans des abris anti-aériens», ne se répéterait pas si un nouveau conflit devait éclater.
«Si en Israël [la population est] assise dans des abris, alors dans les prochains combats, ce sera tout Beyrouth qui sera dans des abris», a averti Avigdor Lieberman.
Israel nourrit de sérieuses craintes face à la montée en puissance du Hezbollah au Liban.
«L’organisation terroriste du Hezbollah viole les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, maintient une présence militaire dans la région, possède des systèmes d’armes et augmente ses capacités militaires», s’était inquiété le 30 janvier Gabi Eisenkot, le chef de l’état-major des Forces de défense israéliennes, dans les colonnes du journal Haaretz.
Avigdor Lieberman a en outre certifié qu’il ne voyait aucune différence entre le Hezbollah et le reste du Liban, car il pense que le groupe armé a suffisamment d’influence pour contrôler les forces politiques et militaires du pays. «Ils font partie du Hezbollah et ils vont tous payer le prix fort» pour toute attaque à grande échelle contre Israël, conclut-il.
Le 29 janvier, le Premier ministre Benjamin Netanyahou avait prévenu qu’Israël «ne tolérerait pas» que l’Iran transforme le Liban en un «site géant pour missiles». En effet, le Hezbollah est souvent accusé d’être financé et armé par l’Iran.
Le porte-parole de l’armée israélienne, le général Ronen Manelis, avait aussi accusé l’Iran de ne plus se contenter de transférer des armes, de l’argent ou des conseils au Liban, mais d’avoir ouvert une «nouvelle succursale, la succursale Liban», et de transformer le pays du Cèdre en «vaste projet missilier étranger». 
 
Source Perspectives Med
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