Robots, Inteligence Artificielle, androïdes, drones ou ordinateurs pilotant des navettes.....Depuis l’Antiquité, poètes et auteurs de Science Fiction semblent avoir tout exploré. La science arrivera-t-elle encore à nous surprendre ?......Détails........
En 1985, l’écrivain de science-fiction canadien Robert Scheckley constatait qu’on entendait parler de robots à tout bout de champ.
Cette omniprésence robotique dans l’industrie et dans les films lui rappelait les années 40 quand pullulaient les magazines sur les exploits aéronautiques. Et au fur et à mesure que l’avion est entré dans le quotidien, il a disparu des journaux.
Cet engouement pour les robots, se demandait-il, annonce-t-il leur intégration dans notre vie quotidienne ?
En 2017, pouvons nous supposer que nous vivons le même genre de climax en ce qui concerne l’intelligence artificielle ?
Pas une semaine ne passe sans qu’il ne soit question de l’ouverture d’un laboratoire dédié, du retard de l’Europe, du sexisme de l’IA ou de ses hypothétiques apports dans la santé.
Au même moment, Terminator 2 a ressurgi sur les écrans en version 4K et en 3D comme pour rappeler les dangers de jouer avec le feu. Ici, c’est Skynet, l’intelligence artificielle, qui envoie des Terminator tuer les membres de la famille Connor amenés à conduire la guerre contre les machines. En vingt-six ans, le blockbuster de James Cameron aurait perdu en science-fiction pour gagner en véracité.
«On y évoquait l’intelligence artificielle cielle, la robotique, les individus remplacés par des automates engendrant des pertes d’emplois. Mais aussi le problème éthique de l’autonomie des drones et des cyborgs. Ces discussions ne sont plus de la science-fiction.
On vit dans ce monde à présent. J’espère simplement que le dénouement sera différent», expliquait en septembre 2017 le réalisateur.
La réalité qui rattrape l’imaginaire, c’est bien ce que semble dire ce bourdonnement permanent sur l’IA, comme celui qui rendait omniprésents les avions dans les années 40 et les robots dans les années 80, en débordant l’écran noir et les pages romanesques pour mieux nous envahir entre rêve et cauchemar.
L’intelligence artificielle n’a très longtemps été que fiction. Elle a plané sous d’autres avatars dans l’imaginaire occidental.
Façonner une créature, puis la doter d’une vie propre, de conscience, de sentiments, est un des rêves les plus anciens de l’humanité. Dans la mythologie, le divin forgeron Héphaïstos fabrique des créatures artificielles capables de se mouvoir par elles-mêmes.
Dans l’Iliade, on le voit créer des trépieds autonomes, des chiens d’or pour garder l’Olympe et deux servantes d’or, des «vierges vivantes». Du corvéable à merci. «La raison les habite ; elles ont voix et force ; les immortels leur ont appris à travailler.
Pour soutenir leur maître, elles vont et s’affairent.»
Dans un autre genre, Pygmalion sculpte Galatée, rendue vivante grâce à Aphrodite et en tombe amoureux.
Il y a aussi Talos, géant de bronze peut-être forgé par le fameux Héphaïstos, qui patrouille le long des côtes de la Crète et détruit sans pitié tous les intrus, jusqu’à l’arrivée de Jason et des argonautes.
Dans cette préhistoire du rêve de l’autre animé, il y a bien des ingrédients du rapport de l’homme à l’intelligence artificielle: son rôle d’esclave ou de dominant, sa capacité à susciter l’amour ou la haine.
Ce que raconte aussi cet aperçu mythologique, c’est que le pouvoir de créer des objets animés, comme il en a été de l’homme, venait du divin.
Or c’est comme si l’humain avait toujours voulu remplacer Dieu, à force de progrès scientifiques.
Homo Deus, c’est d’ailleurs le titre d’un pavé vendu comme des petits pains à l’automne 2017. Selon son auteur, l’essayiste israélien Yuval Noha Harari, l’intelligence artificielle pourrait supplanter l’homo sapiens dans deux cents ans......
Source Liberation
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