dimanche 16 juillet 2017

Pollution numérique, conférence au Technion : de l’ADN synthétique pour un stockage de données écologique

 
 
Le potentiel de stockage des données massives sur des ADN synthétiques dépasse l’imaginable. Cette perspective prometteuse, l’utilisation de brins d’ADN synthétiques pour stocker des volumes massifs d’informations numériques, fut l’un des principaux sujets de la 7ème Conférence du TCE (Technion génie informatique) du Technion......



Cette conférence a eu lieu les 21 et 22 juin 2017 dans l’auditorium de la Faculté d’Informatique du Technion, à Haïfa en Israël. Elle s‘est tenue à l’occasion du 50ème anniversaire de la modélisation de l’algorithme de Viterbi, qui a révolutionné le monde de l’électronique.
La conférence s’est concentrée sur le codage des systèmes d’information avec des tables rondes sur divers sujets, tels que le codage pour la fiabilité de la mémoire flash, les systèmes de stockage à grande vitesse pour des volumes massifs, les défis du stockage en Cloud et le stockage de données sur l’ADN. Le stockage mondial des informations numériques se mesure désormais en dizaines de billions d’octets.
Le volume croissant du flux d’information constitue un défi complexe, la plupart des informations étant stockées dans des centres de données géants qui nécessitent de grands espaces et une importante quantité d’énergie, provoquant des dommages environnementaux considérables.
Ces dernières années, il est apparu de plus en plus évident que l’ADN pourrait servir de «batterie serveur naturelle », dont les avantages dépasseraient ceux des serveurs conventionnels actuels.
L’ADN chez les créatures vivantes est responsable de la préservation de vastes quantités d’information pendant des périodes prolongées, dans un volume physique minimal et ce, sans erreurs nuisibles.
On estime qu’un seul gramme d’ADN pourrait stocker des centaines de millions de gigaoctets (Go), et ces informations seraient conservées pendant des milliers d’années (en comparaison, la durée de vie d’un disque dur est de seulement quelques années).
L’idée, initiée et mise en œuvre dans les années 1960 par des généticiens de Harvard, a été développée depuis. Afin de poursuivre ces progrès, une coopération étroite est nécessaire entre les scientifiques, ingénieurs et experts en codage.
« La taille du disque dur a été considérablement réduit au fil des ans », explique l’Assistant Pr Eitan Yaakobi de la Faculté des sciences informatiques de Technion.
« Du premier disque dur construit en 1956 qui contenait 5Mo aux disques durs portables (mémoires flash) de 8 Mo, puis aux périphériques de stockage portables de 256 Go jusqu’aux disques actuels qui contiennent bien plus encore, les progrès réalisés ont été immenses. Problème : tout nouveau progrès est limité, car toute miniaturisation supplémentaire entraîne l’augmentation du bruit du système ».
L’algorithme de Viterbi a permis le développement des communications et des dispositifs de stockage, capables de supprimer le bruit et les interférences des signaux.
Le Dr Andrew Viterbi, qui a publié ses travaux historiques en 1967, a reçu en 2000 le titre de docteur honoris causa du Technion. Depuis, il est professeur invité d’honneur de la Faculté de génie électrique du Technion, qui a récemment changé son nom pour «Faculté de génie électrique Andrew et Erma Viterbi ».
En 2015, le Dr Viterbi a fait don de 50M$ à la Faculté. Une session extraordinaire pour marquer le 50ème anniversaire de la modélisation de l’algorithme de Viterbi a eu lieu le deuxième jour de la conférence, et a été présidée par le collègue et ami du Dr Viterbi, le Pr Paul Siegel.
« Les organisateurs de la conférence, Yaakobi (informatique) et l’Assistant Pr Yuval Cassuto (en génie électrique), sont des experts de troisième génération dans le codage et la théorie de l’information.
Ils ont été précédés par les Professeurs Tuvi Etzion et Ronny Roth (informatique), Neri Merhav et Shlomo Shamai (génie électrique), anciens étudiants des Professeurs Abraham Lempel et Jacob Ziv, ayant développé l’algorithme à la base de la théorie de compression des technologies (Zip…)« , précise Muriel Touaty, CEO du Technion France.


Source : //TechTalk// – E-mag – Juillet 1.0, la newsletter du Technion France

Source Israel Science Infos
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