dimanche 1 mai 2016

Le renouveau du jazz israélien





Lorsque le saxophoniste Eli Degibri a quitté Israël à 18 ans pour étudier le jazz au prestigieux Berklee College of Music américain, il avait la conviction qu’il reviendrait vivre dans son pays. Quinze ans plus tard, après avoir joué avec les plus grands noms du jazz – de Herbie Hancock au batteur favori de Miles Davis, Al Forster –, Eli Degibri est de retour...Et il n’est pas le seul...







D’autres jazzmen israéliens forts d’une riche expérience à l’étranger ont pris le chemin du retour et contribuent ­aujourd’hui à faire vibrer la scène locale.
Et les grands jazzmen revenus au pays servent désormais de modèles pour «les jeunes musiciens de quinze ans», suscitant émulation et inspiration, explique Ben Shalev, critique musical du quotidien Haaretz.


Second souffle

Yael Hadany, amoureuse de musique, a ainsi réussi à convaincre en 2011 le patron d’un bar qui battait de l’aile à Tel-Aviv d’accueillir des concerts de jazz.
Au fil des soirées, «Beit Haamudin», situé au milieu du marché populaire Carmel, a trouvé son public, devenant un haut lieu du jazz, reconnu au-delà des frontières. «Il y a maintenant six concerts par semaine dont l’entrée est libre», explique-t-elle.
À la suite de ce succès, Yael Hadany a créé «Pannonica jazz», une association qui fournit notamment des possibilités d’enregistrements ­studio pour les musiciens.
Et si les musiciens israéliens n’ont pas forcément un «son» distinct, ils bénéficient d’atouts qui expliquent leur succès dans le monde et leur présence aux côtés des grands.
Le jazz, c’est l’individualisme au sein d’une dynamique de groupe et en Israël l’individualisme est fort», avance Yael Hadany.



Source Journal de Quebec