mercredi 2 décembre 2015

L’euro a atteint son plus bas niveau depuis 14 ans face au shekel


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Une éventuelle parité euro-dollar, anticipée par les analystes, se répercuterait aussi sur l’économie d’Israël; un défi pour son commerce extérieur. À quand la parité euro-dollar ? Selon les analystes européens, ce scénario n’est plus qu’une question de temps, sans doute pour le début de 2016. En Israël, la poursuite de la dépréciation de l’euro contre dollar se traduira aussi par des soubresauts sur le marché monétaire comme sur la balance commerciale...



PÉNURIE TEMPORAIRE D’EUROS

La baisse de l’euro face au dollar sur les marchés européens, se répercute aussi en Israël. La devise européenne est tombée à son plus bas niveau face au shekel depuis 14 ans ; hier, l’euro était passé en-dessous des 4,10 shekels. En revanche, le dollar poursuit son redressement face au shekel ; à Tel Aviv, le billet vert frôle désormais les 3,90 shekels.
Résultat : les spéculateurs israéliens se ruent sur la devise européenne pour profiter de la faiblesse de son cours. Depuis la semaine dernière, la demande d’euros en Israël a donc fait un bond. Les bureaux de change indiquent même une pénurie temporaire de la monnaie européenne.
En fait, les spéculateurs israéliens anticipent une hausse prochaine de l’euro, pour le revendre plus cher et empocher la différence des taux. Seulement voilà : rien ne laisse croire à une prochaine remontée de l’euro.
Pour l’heure, c’est le scénario d’une poursuite de la dépréciation de l’euro contre dollar qui est le plus probable, ce qui se traduit aussi par sa baisse face au shekel.

UN DÉFI POUR LES ÉCHANGES EXTÉRIEURS

Pour Israël, la baisse de l’euro face au shekel handicape ses exportations vers la zone euro. En revanche, les importations israéliennes en provenance d’Europe augmentent puisque leurs prix en shekel diminuent.
Quant à la baisse du shekel face au dollar, ses effets sont considérés comme plutôt favorables pour l’économie israélienne : la dépréciation du shekel favorise le commerce extérieur en entraînant un accroissement de la valeur des exportations israéliennes libellées en dollars.
D’ailleurs, depuis le début de 2015, on observe un bouleversement dans la destination des exportations d’Israël : la part de l’Europe est en baisse, alors que les Etats-Unis achètent davantage de marchandises israéliennes.
C’est ainsi que de janvier à octobre 2015, l’Europe n’a absorbé que 30% des exportations israéliennes, contre 32% durant la même période de 2014. En revanche, la part des Etats-Unis dans les exportations israéliennes va en augmentant : de 21% en 2014 à 24% en 2015.

Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley