vendredi 18 décembre 2015

Il vient du monde du silence, le joueur qui ne s'est pas incliné devant la surdité


Malgré l'opération qu'il a subie à l'âge de 7 ans, Maor Ben Zeev est toujours considéré comme sourd. Cela ne l'a pas empêché de jouer au basket-ball dans une équipe de la ligue "B" au sein de laquelle tout le monde entend - et de continuer à prendre du plaisir...


Au cours d'un entretien, il explique pourquoi cela ne lui a pas posé de problèmes ("Au basket-ball on n'a pas besoin de parler beaucoup si on connaît le langage de ce sport") et dévoile ses craintes ("J'ai eu peur que personne ne me fasse confiance"). L'histoire d'un sportif hors du commun. 
Maor Ben Zeev, 22 ans, est né sourd. Son ouïe s'est dégradée, et à l'âge de 7 ans, au cours d'une opération, il s'est fait implanter dans le crâne un dispositif lui permettant de mieux entendre.
À partir de ce moment, il décide de prendre son destin en main. Alors qu'il se fait réformer par Tsahal, il choisit de devenir préparateur physique combattant. Précédemment à cela, à l'âge de six ans, il commence à jouer au basket-ball. La relation qui le lie à ce sport dure jusqu'à aujourd'hui, à tel point qu'il évolue au sein de deux équipes - la première dans laquelle figure des entendants (Maccabi Tel Kabir, ligue B), et la seconde, avec uniquement des sourds ("Lev Tel Aviv"). Le mois précédent, il disputa même avec elle, quelques rencontres de l'EuroCoupe des sourds et muets, ayant eu lieu en Italie.
"J'ai compris que c'est quelque chose que j'affectionne particulièrement dés mes 6 ans, seulement à 12 ans je me suis dirigé vers le tennis", Maor de déclarer sur le site de "ynet". "Plus tard, il devint évident que mon rapport avec le ballon orange était encore plus fort.
Ce sport me réconforte. Je devins professionnel à l'âge de 16 ans, à Hapoel Tel Aviv, puis je fus sélectionné chez les espoirs mal entendants. Et je ne tardai pas à disputer des compétitions internationales".
"Au basket-ball, on n'a pas besoin de beaucoup parler", le joueur d'ajouter. "Si tu connais le langage de ce sport, alors il est facile de se comprendre l'un avec l'autre. Je n'entends pas le public, seulement il me suffit de me tourner vers lui pour recevoir ses énergies. Au jour d'aujourd'hui, nous sommes premiers au championnat. Tout le monde, dans l'équipe, entend mis à part quatre sourds. L'entraîneur est lui-même mal entendant".
"Depuis l'opération que j'ai subie, j'entends beaucoup mieux, mais je suis toujours considéré comme sourd. J'aime le langage des signes, et suis confortable avec lui. Lorsque j'étais petit, mon entourage avait du mal à m'accepter, les gens pensaient que j'étais différent.
Mon commandant à l'armée est parvenu à me faire accepter que je suis comme tout le monde. C'est sûr alors que je commençai à percevoir la vie différemment, seulement le chemin est encore long".
Par David Sayada

Source KadurSal Israel