L’économie israélienne a enregistré une croissance nettement moins marquée que prévu au deuxième trimestre, sous le coup d’une chute de la consommation des ménages, selon des données officielles publiées dimanche. Le produit intérieur brut (PIB) du pays n’a ainsi augmenté, en rythme annualisé, que de 0,3% sur la période avril-juin, contre un consensus Reuters de 2,7%...
La consommation des ménages, quasiment le seul pilier de l’économie depuis un an, n’affiche qu’une progression de 0,9% sur la période, contre des gains trimestriels compris entre 5,5% et 7,5% au cours des 12 derniers mois. Les dépenses consacrées aux biens durables ont plongé de près de 16%, a precisé le Bureau central des statistiques.
La Banque d’Israël, qui a laissé son taux directeur inchangé à 0,1% au cours des cinq derniers mois et qui a suggéré sa volonté d’observer ce statu quo jusqu’en 2016, pourrait devoir changer son fusil d’épaule.
Elle prévoit encore à ce stade une croissance de 3% cette année. Mais les données du deuxième trimestre en matière de PIB montrent que l’économie israélienne n’a pas encore vraiment rebondi depuis la guerre de Gaza de l’été 2014.
Celle-ci avait entraîné une croissance quasi-nulle (+0,2%) au troisième trimestre de l’année dernière. Sur les trois derniers mois de 2014, le PIB avait progressé de 6,6% et, au premier trimestre 2015, il a augmenté de 2,0%.
Les exportations, qui représentent 40% de l’activité économique israélienne, ont baissé à pour le deuxième trimestre d’affilée, sous le coup de la vigueur du shekel et du ralentissement du commerce mondial.
Dans le compte-rendu de sa réunion du 27 juillet, la Banque d’Israël évoque par ailleurs des facteurs temporaires expliquant la croissance ralentie en ce début d’année : les dépenses de l’Etat limitées en l’absence d’un budget et une grève de près de quatre mois chez le fabricant de potasse Israel Chemicals .
Début août, le gouvernement a approuvé le projet de budget 2015-2016 après des semaines de tensions au sein de la nouvelle coalition dirigée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. La précédente coalition avait notamment volé en éclats à la fin de l’année dernière sur des questions budgétaires, ce qui avait entraîné la tenue d’élections législatives anticipées en mars.
La grève dans les sites de fabrication de brome et de potasse exploités par Israel Chemicals le long de la mer Morte, décidée pour protester contre des suppressions de postes, a duré entre février et mai.
Source Israel Valley