vendredi 21 août 2015

Haftara Choftim : L’annonciateur de bonnes nouvelles


« Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de l’annonciateur, le héraut de la paix, l’annonciateur de bonnes nouvelles, le héraut du salut, celui qui dit à Sion : Ton Dieu est roi ! » (Isaïe 51, 7)...


Pour expliquer ce verset, Malbim se réfère à un autre passage du livre d’Isaïe, que nous avons lu dans la haftara de la paracha Waeth‘hanan : « Sur une haute montagne, monte, toi, annonciatrice de Sion, élève avec force ta voix, annonciatrice de Jérusalem, élève, ne frémis pas, dis aux villes de Juda : “Voici votre Dieu !” » (40, 9).
L’annonciateur de bonnes nouvelles, pour être mieux entendu, commencera par se poster au sommet d’une montagne. Son premier message sera celui de la paix, de celle que l’on conclura avec l’ennemi.
Puis il annoncera le bien, ce bien suprême que sera la construction du Sanctuaire et la restauration de la dynastie de David « quand Hachem retournera à Sion » (51, 8).
Il nous fera ensuite l’annonce du salut, du rassemblement des exilés auquel fait allusion le verset 9.
Et enfin « il dira à Sion : “Ton Dieu est roi !” », préfigurant ainsi la révélation du règne divin sur toute la terre et auprès de tous les peuples, lorsque « Hachem mettra à nu le bras de Sa sainteté aux yeux de toutes les nations ; et tous les bouts de la terre verront le salut de notre Dieu ».

Autre analyse :

Les deux derniers versets de la  haftara  annoncent la façon dont s’effectuera notre libération finale :
« Eloignez-vous, éloignez-vous; sortez de là ; ne touchez pas à ce qui est impur ! Sortez du milieu d’elle, purifiez-vous, vous qui portez les vases de  Hachem  ! Car vous ne sortirez pas dans la précipitation et vous n’irez pas comme des fugitifs ; car  Hachem  ira devant vous, et le Dieu d’Israël sera votre arrière-garde » (Isaïe 52, 11 et 12).
 Si nous rapprochons ces versets de : « … car dans la précipitation tu es sorti d’Egypte… » ( Devarim  16, 3), nous constatons qu’ils utilisent tous la même expression :  be-‘hipazon  (« dans la précipitation »).
Ainsi, tandis que notre sortie d’Egypte a eu lieu comme dans une fuite précipitée, point ne sera brusquée notre rédemption messianique.
 Parmi toutes les explications qui ont été proposées pour éclaircir cette différence, nous citerons celles du  Kelei yaqar  (  ad Chemoth  12, 11) :
 Il est écrit, à propos de la sortie d’Egypte, que  Hachem  « est allé devant eux » ( Chemoth  13, 21), ce qui veut dire qu’Il n’est pas allé « derrière eux ». L’Egypte était en effet remplie d’idoles, de sorte que  Hachem  n’y avait pas de place. Voilà pourquoi les enfants d’Israël sont sortis dans la précipitation, afin de hâter le moment où Il se révélerait enfin à eux.
 Mais aux temps messianiques, Il marchera « devant eux » ainsi qu’en « arrière-garde ».
Marcher alors dans la précipitation serait comme s’enfuir de devant Lui.
 Autre explication du  Kelei yaqar  ( Ibid ) : Pour sauver Israël,  Hachem  a dû quitter
Sa résidence pour Se rendre dans le pays impur par excellence, l’Egypte. Aussi était-Il impatient d’en sortir, de sorte que les enfants d’Israël L’ont suivi en marchant dans la précipitation.

Par le Rav Kohn

Source Chiourim
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