lundi 17 août 2015

Forte baisse du nombre de grèves de la faim dans les prisons (enquête)



Avant la vague de soutien au détenu Mohammed Aalan, le nombre de grèves de la faim dans les prisons israéliennes avait fortement diminué, rapporte le site d’informations Walla News ! D’après les chiffres fournis à Walla par le Mouvement pour la liberté d’information, de janvier à juin 2015, seuls 30 détenus ont procédé à une grève de la faim...



Au début du mois d’août, cependant, 107 détenus palestiniens de la prison Nappaha ont entamé une grève de la faim pour exprimer leur soutien au terroriste du Djihad islamique, Mohammed Aalan, qui a cessé de s’alimenter depuis 61 jours. La majorité d’entre eux ont recommencé à manger.
À titre de comparaison, en 2014, 724 détenus ont entrepris des grèves de la faim, ce qui représentait déjà une baisse de plus de 70 % par rapport à l’année précédente.
En 2013, les services pénitentiaires ont dû faire face à 2 551 cas de grèves de la faim.
Il ressort par ailleurs des données publiées par Walla News! qu’en 2014, dix détenus se sont suicidés dans les prisons israéliennes, contre seulement quatre en 2013. Au cours du premier semestre de l’année 2015, seuls deux détenus se sont donné la mort.
Par ailleurs, les cas de contention en prison pour punir les détenus sont stables : en 2013, les surveillants pénitentiaires ont attaché 1 264 détenus à leur lit, contre 1 215 en 2014 (soit seulement 49 cas de moins).
Les services pénitentiaires expliquent la baisse des grèves de la faim enregistrée en 2014 par l’existence d’évènements qui ont détourné l’attention des détenus palestiniens.
« Il s’agit de grèves de la faim de masse, dont certaines sont organisées à l’extérieur des prisons par des responsables palestiniens », affirme un agent. Et l’homme resté anonyme d’ajouter : « Ils protestent contre leurs conditions d’internement et les détentions administratives, et souhaitent mobiliser l’opinion publique palestinienne. Dès qu’a commencé l’opération ‘Retour des enfants’ (opération de recherche des trois adolescents israéliens enlevés et assassinés par des Palestiniens en été 2014, NDLR), l’intérêt des Palestiniens pour les grèves de la faim a immédiatement baissé et lorsque l’opération Bordure protectrice a débuté, il a presque entièrement disparu. »


Source IsraPresse