Le ministre de l’Environnement Amir Peretz ne veut plus attendre : des sacs à usages multiples remplaceront les sachets plastiques polluants. Le ministère israélien de la Protection de l’Environnement vient de conclure un accord avec les directeurs des principaux hypermarchés du pays : les sachets plastiques gratuits seront remplacés par des sacs à usages multiples : ceux-ci auront une capacité de 20 kilo et seront appelés « Rav-Sal ».
LA CHARRUE AVANT LES BŒUFS
Selon cet accord qualifié d’historique par le ministre Amir Peretz, les grandes surfaces financeront elles-mêmes la distribution de sacs pour un montant évalué à 80 millions de shekels ; il s’agit du même coût des sachets en plastique distribués gratuitement aujourd’hui.
Le plan d’action du ministère de la Protection de l’Environnement consiste à « mettre la charrue avant les bœufs » puisque la proposition de loi d’Amir Peretz visant à supprimer les sacs polluants n’a pas encore été adoptée par la Knesset. Ce n’est qu’après le retour de vacances des députés israéliens, à la fin du mois d’octobre, que la proposition de Peretz sera examinée par la Knesset.
274 SACHETS PAR TÊTE
Si le texte de loi est adopté par la Knesset, les sacs multi-usagers seraient, dans une première phase, distribués gratuitement dans les supermarchés ; ensuite, ils seront vendus au prix de 40 agorot la pièce (8 centimes d’euro).
Selon le ministère de la Protection de l’Environnement, l’Israélien moyen en utilise 274 sachets chaque année, soit 975 sachets par an et par foyer. Dorénavant, la consommation nationale annuelle atteint 2,2 milliards de sachets.
Le ministère de l’Environnement estime que la somme économisée par les supermarchés, se traduira par des baisses de prix et profitera aussi au consommateur.
L’ENVIRONNEMMENT CONTRE L’ÉCONOMIE
Paradoxalement, le ministre de l’Économie Nafatali Bennet s’est d’abord opposé à la proposition de son collègue de l’Environnement : s’il est d’accord sur la suppression des sacs gratuits, il estime que son coût ne doit pas peser uniquement sur les consommateurs.
Bennet aurait préférer abaisser le prix de vente du sac à 10 agorot (2 centimes d’euro) pour répartir la charge entre les supermarchés et les consommateurs. Finalement, Bennet et Peretz sont parvenus à un compromis : le sac sera vendu 30 agorot les deux premières années (6 centimes d’euro), et 10 agorot à partir de la troisième année.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley