Un peu plus d'un mois après la fin de l'opération "Bordure protectrice", la seconde chaîne publique israélienne (Aroutz 2) révèle des données importantes sur les blessures psychologiques subies par les soldats israéliens ayant participé aux combats dans la Bande de Gaza...
Selon Aroutz 2, plusieurs dizaines de soldats seraient actuellement traités par les psychologues militaires et Tsahal aurait lancé une campagne pour recenser tous les soldats qui pourraient avoir subi des traumatismes, l'objectif étant d'apporter une réponse avant que les combattants en question ne développent des troubles de stress post-traumatiques (TSPT).
Les médecins psychologues attachés aux différents corps d'armée ayant combattu à Gaza ont donné des conférences auxquelles ont participé en particulier les unités ayant participé aux actions les plus dures et meurtrières, telles que la Brigade Golani dans le but de recenser et de traiter les soldats ayant subi des commotions.
Tsahal a également distribué des questionnaires à tous les militaires ayant participé à des combats, exhortant tout soldat se sentant dépressif à prendre contact avec les psychologues militaires qui les prennent aussitôt en charge.
Ces traitements sont bien évidemment administrés tant aux réservistes, qu'aux appelés ou aux militaires d'active, précise l'armée israélienne.
"Jusqu'à deux ou trois mois après [la guerre], il y avait un sentiment d stress au sein des troupes mais les troubles de stress post-traumatiques (shell shock) se développent avec le temps, c'est la raison pour laquelle nous ne pouvons établir aujourd'hui le nombre de militaires atteint de ce syndrome pendant l'opération à Gaza", confie à Aroutz 2 le général Doudou Dagan, commandant du service de Santé de Tsahal qui précise que le rôle de son unité de venir au devant des militaires.
"Notre but est de les joindre avant qu'ils prennent contact avec nous. "Aujourd'hui, nous sommes mieux en mesure de prendre soin des soldats susceptible de souffrir d'un choc", souligne le général Dagan.
Du côté palestinien, le nombre de personnes ayant subi des TSPT n'est pas connu, mais selon l'organisation "Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient", 92% des enfants de Gaza souffraient de TSPT après l'opération "Plomb durci" qui avait débuté en décembre 2008 et s'était poursuivie pendant 22 jours.
Source I24News