Le président d'Israël Reuven Rivlin a livré samedi un message de conciliation alors que la tension entre Israéliens et Palestiniens est à son comble, en affirmant que les Juifs et les Arabes étaient destinés à vivre côte à côte, lors de sa première interview accordée aux médias israéliens. "Je ne pense pas que les Juifs et les Arabes ont été jetés ensemble au hasard et forcés à vivre ensemble, à mon sens, ils sont destinés à vivre côte à côte", a-t-il déclaré...
Rivlin a ajouté qu'il avait entretenu une "bonne relation" avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas au cours des dernières années.
Interrogé sur le sentiment de déception qui prévaut chez les Israéliens quant à l'action d'Israël lors de la dernière guerre contre le Hamas, Rivlin a expliqué que cela était attribuable à un manque d'information.
"Je peux assurer au peuple d'Israël que le gouvernement, l'armée et le reste des forces de défense ont fonctionné d'une façon dont nous devons être reconnaissants, quel que soit les critiques que l'on peut avoir".
En ce qui concerne la récente démission du ministre de l'Intérieur Gideon Sa'ar, dont certains avancent qu'il a été limogé du gouvernement par Benyamin Netanyahou, Rivlin, qui a toujours eu des relations difficiles avec le Premier ministre, a estimé que Sa'ar aurait dû persévérer et resté dans le gouvernement.
Rivlin a admis que Sa'ar et Netanyahou se sont affrontés sur sa candidature à la présidence d'Israël. Le premier l'a soutenu alors que le second s'y est opposé avec véhémence, au point de vouloir abolir l'institution de peur de voir son ennemi l'emporter.
Cependant, il a admis avoir développé une relation de travail avec Netanyahou depuis son élection à ce poste essentiellement honorifique en juin.
"Nous sommes constamment en contact, nous parlons systématiquement, car nous devons nous apporter des choses différentes. Il est comme un frère pour moi, un frère plus jeune. Bien sûr, nous avons connu des hauts et des bas."
Le président a ajouté que, bien qu'il estime que Netanyahou est un bon dirigeant, il est préoccupé par le manque de concurrence au sommet de l'Etat. "Quand il n'y a pas de véritable alternative, la démocratie est en péril", a-t-il ajouté.
Source I24News