Reconstituer la maison d’Anne Frank en Argentine : un projet visant à faire connaître l’horreur de la Shoah, trop souvent ignorée, et à transmettre un message très fort à la jeune génération, l’incitant à aider son prochain dans l’adversité.
L’Argentine est à des milliers de kilomètres de l’Allemagne nazie mais elle accueille aujourd’hui la plus grande communauté juive d’Amérique latine. C’est sans doute pour cette raison que le projet a vu le jour à Buenos Aires.
De quoi s’agit-il ? D’un appartement qui vient d’être rénové pour devenir la réplique de celui où Anne Frank et sa famille ont été cachées pendant la guerre.
C’est là qu’ont vécu pendant de nombreuses années les grands-parents de la jeune Naomi Szulman. Celle-ci, très impliquée dans le projet, a rappelé que ces derniers avaient toujours recueilli des gens en difficulté, même pendant la dictature qui a sévi dans le pays.
Dans ce musée, les guides sont tous des jeunes gens, qui ont plus ou moins l’âge qu’avait Anne Frank lorsqu’elle a rédigé son journal. Et le public est composé également de jeunes qui bien souvent ne savent pas grand-chose sur la Shoah.
Ces jeunes viennent accompagnés de leur professeur qui, parallèlement à leur enseignement sur la Shoah, abordent des sujets plus contemporains, très douloureux.
Le message, pour Hector Shalom, directeur du musée, est clair : on ne doit pas rester un spectateur indifférent et passif devant les malheurs des autres. Il faut s’inspirer de l’attitude des amis des Frank qui n’ont pas hésité à tenter de les sauver, eux et d’autres familles pourchassées par les nazis.
Source Chiourim