jeudi 4 juin 2020

Laëtitia Eïdo, l’héroïne de la série israélienne « Fauda », actrice du monde


Séries, longs-métrages, théâtre : l’héroïne de la série israélienne « Fauda » diffusée sur Netflix n’aime rien tant que de découvrir d’autres cultures.......Portrait........


Elle s’apprêtait à tourner sous la direction de Bernard Campan, dans le Sud, quand le confinement a tout arrêté. 
« J’ai passé ces deux mois en famille, dans le Sud-Ouest. J’ai débarqué sans vêtements ou presque, en urgence. Mais j’ai évité le stress parisien, alors je m’estime chanceuse » : le paradoxe de Laëtitia Eïdo est d’être plus connue à l’étranger qu’en France. Elle tourne beaucoup à l’étranger. « Mais la série Fauda a été un tremplin formidable ».
La troisième saison de la série israélienne est diffusée à partir de ce jeudi par la plateforme Netflix. 
L’actrice française, qui interprète une médecin palestinienne, a acquis à travers ce personnage une notoriété internationale. « La série est tournée dans les environs de Tel-Aviv. 
Israël est un petit pays très créatif, peut-être en réaction à la tension permanente qui y règne. 
La façon de s’exprimer est très crue, directe. Le tournage se fait dans des conditions presque de direct. » Elle joue en arabe (phonétiquement). « Il est impensable de ne pas connaître son texte impeccablement quand on arrive sur le tournage. 
Au-delà de l’histoire d’espionnage et du contexte politique, la série se concentre sur les personnages, ce qui crée des histoires universelles. C’est ce qui fait, aussi, son succès. Le tournage est rapide, les moyens de la production réduits, les équipes petites. »
Sa voix est douce et forte à la fois. Le sourire se glisse dans les intonations de celle qui a commencé sa carrière au théâtre et qui regrette que le coronavirus ait annulé son « seule en scène » programmé à Avignon : Le Vent d’Arménie, mis en scène par Guila Braoudé d’après un roman d’Annie Romand, raconte le destin incroyable d’une femme qui a traversé le génocide arménien en écrivant un carnet. 
Un rôle fort, de ceux qui plaisent à Laëtitia Eïdo qui a grandi en Ardèche et a choisi des études d’architecture (elle a hésité avec les Beaux-Arts) alors que, depuis toujours, elle écrit, écrit, écrit… 
« Je ne connaissais pas le théâtre. J’ai remplacé une copine au dernier moment à un cours de théâtre. Cela a été une révélation. On pouvait dire des mots sur scène. »
Son avenir la mène alors à Paris, pour une spécialisation en scénographie… Et des cours de théâtre ! Avant d’apprivoiser la caméra, la jeune actrice joue les classiques sur scène. « Si on ne me proposait plus rien au théâtre, je crois que j’écrirais pour moi. »
Avec son âme d’artiste (papa est musicien, maman peintre), Laëtitia rêve aussi de musique aux sonorités trip hop et electro-swing.
Mais ce qui guide ses pas, c’est l’envie de donner et d’apprendre. Donner aux autres l’envie de découvrir, de connaître, de rencontrer. « J’aime faire des choses qui me rendent meilleures. » 
Franco-Libanaise, elle vit le multiculturalisme comme un enrichissement, un apprentissage de la richesse. Comparer les cultures, apprendre de chacune, s’imprégner des traditions. 
« Nos attitudes sont différentes selon l’endroit où l’on grandit. C’est fascinant, je trouve, de découvrir cette diversité humaine. Je suis passionnée de l’humain et de son expression à travers, l’écriture, le chant, la langue, le dessin. » Et elle s’amuse quand ses interlocuteurs lui demandent d’où elle vient. « J’aime changer, bouger, voyage. »
Mais Laëtitia Eïdo a choisi la méditation pour emprunter le chemin de la recherche spirituelle. 
« Pour acquérir un petit début de sérénité », avoue celle qui aime le jardinage, avoir les mains dans la terre, voir pousser la nature. « Je suis une passionnée du vivant », lance-t-elle d’un ton décidé.
L’actrice vient de terminer un film sous la direction du réalisateur américain Terrence Malick. Elle sera, à l’automne en principe, à l’affiche d’un film (Long Time No See) déjà présenté dans plusieurs festivals, de Pierre Filmon avec Pierre Rochefort. 
« La France, enfin, me propose des projets », se réjouit celle qui vient de prendre un agent pour la représenter… en Inde !

Source La Nouvelle Republique
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