Condamnant les récents coups d’Etat sur le continent et évitant les discussions sur Israël, les dirigeants africains réunis à Addis Abeba ont joué la carte du consensus.....Détails.....
Les dirigeants africains ont condamné dimanche « sans équivoque » la récente « vague » de coups d’Etat sur le continent, lors du sommet annuel de l’Union africaine, où les discussions prévues sur l’accréditation controversée d’Israël à l’organisation ont été reportées.
Selon des sources diplomatiques, ce sujet source de vifs débats parmi les 55 Etats membres a été « suspendu » et le débat prévu dimanche après-midi reporté, évitant une crise inédite au sein de l’organisation panafricaine adepte du consensus.
Dans les nombreux sujets de ce sommet à l’agenda chargé, les coups d’Etat qui ont secoué le continent durant l’année écoulée -le dernier au Burkina Faso il y a deux semaines- était inévitables.
L’UA « ne tolèrera aucun coup d’Etat militaire sous quelque forme que ce soit », a expliqué son dirigeant Bankole Adeoye, rappelant que tous les pays ayant connu des putschs ont été suspendus. « À aucun moment dans l’histoire de l’Union africaine, nous n’avons eu quatre pays suspendus en en 12 mois : le Mali, la Guinée, le Soudan et le Burkina Faso », a-t-il ajouté.
Dans un discours samedi, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, avait également évoqué la « funeste vague » de coups d’Etat et souligné des « liens de causalité connus » avec le terrorisme.
Elles sont assimilées au « groupe Wagner », même si celui-ci n’existe pas légalement.
Les sociétés militaires privées (SMP) sont devenues des acteurs majeurs de la géopolitique de Moscou en Afrique, entre intérêts financiers et influence politique
Débat suspendu
L’UA a en revanche choisi de ne pas afficher ses dissensions sur le sujet hautement sensible de l’accréditation d’Israël.
Plusieurs Etats membres, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie, se sont insurgés, estimant que ce choix va à l’encontre des déclarations de l’organisation soutenant les "Territoires palestiniens".
Les deux pays ont fait pression pour inscrire ce sujet à l’ordre du jour du sommet. Un débat était prévu dimanche après-midi.
Il a été « suspendu », ont indiqué des sources diplomatiques, et un comité va être créé « pour étudier la question ».
Ce comité comprendra l’Afrique du Sud et l’Algérie mais aussi le Rwanda et la République démocratique du Congo, qui soutiennent la décision de Faki, ainsi que le Cameroun et le Nigeria, selon les diplomates interrogés.
Ce report évite la possibilité d’un vote qui, selon de nombreux analystes, aurait pu provoquer une scission sans précédent dans l’histoire de l’UA, qui fête ses 20 ans.
Que la France quitte ou pas le Mali, elle entend surtout poursuivre la lutte contre les djihadistes. Un nouveau cadre est à l’étude avec des dispositifs plus discrets
Efforts de paix en Ethiopie
Il n’est pas clair si le sommet, dont la plupart des sessions se sont déroulées à huis clos, a abordé la question de la guerre qui fait rage dans le pays-hôte.
Le nord de l’Ethiopie est ravagé depuis 15 mois par un conflit entre forces progouvernementales et rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui a fait des milliers de morts et, selon l’ONU, mené des centaines de milliers de personnes au bord de la famine.
Bankole Adeoye a assuré que « toutes les situations de conflit étaient à l’agenda du sommet ». L’UA, dont le siège se trouve dans la capitale éthiopienne, se trouve dans une position particulièrement délicate sur ce conflit.
Source Sud Ouest
Votre aide est esentielle pour la survie du site. Merci de votre soutien, et il n'y a pas de petite somme....