jeudi 10 septembre 2020

Des ONG portent devant l'ONU le cas d'un Palestinien détenu à Gaza pour avoir parlé à des Israéliens sur Zoom


Une coalition de 70 ONG a annoncé mercredi avoir porté plainte devant le Groupe de travail sur la détention arbitraire pour demander la libération de Rami Aman, un Palestinien arrêté en avril à Gaza pour avoir parlé avec des Israéliens via visioconférence.......Détails.......



Ces ONG, parmi lesquelles figure UN Watch, estiment que sa détention constitue une "privation arbitraire de la liberté", et craignent désormais pour sa santé en raison des risques "de propagation du coronavirus en prison".
Rami Aman, fondateur du Comité pour les jeunes de Gaza, une ONG locale, a été arrêté par les autorités locales le 9 avril, trois jours après une discussion en ligne avec une organisation de la gauche israélienne, pro-palestinienne.
Le ministère de l'Intérieur de cette enclave de deux millions d'habitants, sous blocus israélien depuis que le Hamas en a pris le contrôle en 2007, avait alors indiqué avoir arrêté Rami Aman et ses "collègues" pour la "normalisation des activités avec l'occupant israélien via Internet". 
Selon la plainte déposée devant le Groupe de travail de l'ONU, dont les avis ne sont pas contraignants, M. Aman est "maintenant détenu par le Hamas depuis plus de quatre mois" mais "n'a pas encore été inculpé et n'a jamais eu la possibilité de contester sa détention devant un tribunal".
Les ONG affirment que "ses droits à une procédure régulière sont gravement violés". 
En outre, souligne la plainte, "il s'agit d'un civil qui sera jugé par un tribunal militaire du Hamas en violation de l'article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques".
"L'arrestation et la détention arbitraires et illégales de M. Aman par le Hamas (...) font partie d'un schéma de répression et d'intimidation des dissidents qui osent s'exprimer contre le régime autoritaire", a déclaré Hillel Neuer, directeur de UN Watch.
Les ONG entendent également soulever le cas de M. Aman lorsque le Groupe de travail sur la détention arbitraire se présentera devant les 47 Etats membres du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU le 18 septembre à Genève.
"Nous espérons que lors du débat de la semaine prochaine à l'ONU, des pays comme le Canada, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et d'autres démocraties prendront la parole pour réclamer la libération de Rami Aman", a expliqué M. Neuer.

Source L'Orient le Jour
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