Le traité de paix jordano-israélien de 1994 autorisait la "mise à disposition gratuite" de terres jordaniennes à des propriétaires israéliens pour une période initiale de 25 ans, dans les régions de Baqoura/Naharayim et Ghoumar/Tzofar.
En octobre 2018, un an avant l'échéance, le roi Abdallah II de Jordanie avait notifié à Israël sa volonté de récupérer ces secteurs frontaliers, d'une dizaine de kilomètres carrés, sur lesquels des fermiers israéliens cultivent céréales, fruits et légumes.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait alors répondu qu'il voulait ouvrir des négociations pour maintenir le statu quo.
Mais à quelques jours de l'échéance prévue pour la rétrocession des terres, le flou persiste.
"Nous n'avons reçu aucune mise à jour des autorités israéliennes", a déclaré vendredi à la radio de l'armée Idan Greenbaum, le directeur du Conseil régional de la vallée du Jourdain, où est situé le site nommé Naharayim en hébreu et Baquoura en arabe.
M. Greenbaum a toutefois indiqué que des responsables jordaniens lui avaient signifié que l'accès à ces terres agricoles serait bloqué dès dimanche aux agriculteurs israéliens.
Contacté par l'AFP, le ministère israélien des Affaires étrangères a indiqué que "l'accord arrive à échéance le 10 novembre", sans épiloguer sur d'éventuels pourparlers de dernière minute, ou sur le sort des fermiers, qui ne vivent pas sur ces sites mais viennent y travailler.
Baqoura est une zone de quelque six kilomètres carrés située près du fleuve Jourdain, sur la partie nord de la frontière israélo-jordanienne, tandis que Ghoumar, appelé Tzofar en hébreu, est une zone d'environ quatre kilomètres carrés, sur la ligne séparant les deux pays.
Source Le Matin
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