Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, rapporte Agence France Presse (AFP), a évoqué aujourd’hui vendredi à Tel Aviv avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu la situation en Syrie, au lendemain de la suspension par la Turquie de son offensive anti-kurde.
Cette visite pourrait avoir pour objectif, pour le secrétaire d’Etat américain, de rassurer le principal allié des Etats-Unis au Proche-Orient, inquiet de la neutralité adoptée par l’administration US devant cette offensive contre ses anciens alliés dans la guerre contre l’organisation de l’Etat islamique (Daech).
Israël, qui a vigoureusement “condamné l’invasion par la Turquie des zones kurdes en Syrie”, paraît avoir été particulièrement inquiété par le ralliement des Kurdes syriens au régime de Bachar al Assad, dont ils ont cherché l’appui pour faire face à l’offensive turque.
Bien que la Turquie et l’Etat hébreu entretiennent des relations diplomatiques, économiques et militaires importantes, celles-ci sont souvent marquées par de grandes tensions.
Une de plus fortes a fait suite à une opération militaire israélienne menée fin mai 2010 contre une flottille civile turque qui se dirigeait vers Gaza, afin de briser le blocus israélien imposé à ce petit territoire palestinien.
Des craintes israéliennes d’être abandonnés par Washington ?
Selon l’AFP, des commentateurs israéliens ont exprimé des craintes que les Etats-Unis ne finissent par abandonner leur allié israélien comme ils ont abandonné leurs alliés Kurdes en Syrie.
Ces craintes, cependant, ne semblent pas bien fondées. Il est difficile de comparer l’importance aux yeux de Washington d’un fragile gouvernement autonome qui a pour toute armée une milice et un Etat nucléaire qui lui sert de gendarme anti-arabe et anti-iranien.
Preuve que le soutien américain à son allié israélien est inconditionnel, l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël a affirmé mercredi dernier que le plan de paix pour le Proche-Orient de l’administration Trump ne comporte pas l’évacuation des villes israéliennes de Judée et de Samarie.
“Je ne pense pas qu’il soit réaliste de prévoir le départ forcé de qui que ce soit, Juif ou Arabe”, a déclaré David Friedman.
Source HuffpostMaghreb
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