Le Premier ministre d'Israël a beau être visé par de nombreux scandales de corruption, son Likoud et ses alliés de droite dure dominent les sondages à 5 jours des législatives. C'est à croire que vraiment plus rien se peut arrêter sa course vers un cinquième mandat à la tête du pays, et ça désespère franchement Haaretz.........Détails.........
Le quotidien de la gauche israélienne publie aujourd'hui "trois bonnes raisons de ne pas voter Netanyahu", mais il est bien forcé de constater, avec le dernier sondage qu'il a fait réaliser, que "la droite enragée" menée par Bibi creuse encore l'écart avec son rival, le leader du centre-gauche et général Benny Gantz.
Selon donc Haaretz, le Premier ministre serait prêt à tout, "à vendre sa Patrie", pour que son parti le Likoud et ses probables alliés de la coalition de droite dure remportent la majorité mardi prochain à la Knesset et lui assurent une réélection à la tête du gouvernement : "c'est la seule chance qu'il a de ne pas se retrouver en prison", tant les affaires de corruption et détournements de fonds publics s'accumulent autour de lui.
La dernière en date, est révélée par le Huffington Post : il accuse Benyamin Netanyahu d'avoir racheté à l'un de ses cousins en 2007 une société qui jusqu'en 2008 a fait des affaires avec la Libye de Mouahmar Khadafi... en violation de l'embargo américain. Netanyahu, affirme le HuffPost, pouvait difficilement ignorer ces contrats libyens... et quand il a revendu la société en 2010, il a fait une plus-value de 700%.
Et voilà qui ajoute une page de plus au dossier judiciaire du Premier ministre. A lire le Times of Israël, on comprend que ce dossier est particulièrement épais, et se décline en numéros : 1000, 2000 et 4000, trois affaires de corruption pour lesquels la Justice devrait prochainement mettre Benyamin Netanyahu en examen.
S'y est ajoutée récemment le scandale dit "du sous-marin", soupçons de détournement des budgets de l'armée dans le cadre de l'achat de batiments de guerre à l'allemand ThyssenKrupp : c'est le dossier 3000, résumé pour nous par le Times of Israël.
Mais le journal anglophone en ligne fait tout de même sa Une sur d'autres chiffres : ceux, on y revient, des derniers sondages. Ils donnent l'alliance entre le Likoud et les partis de droite dure à 67 sièges, contre 53 pour la coalition de centre-gauche dite "blanc-bleu".
"La droite sent déjà le parfum de cette large victoire", ça donne des boutons à Haaretz, mais ce qui retient l'attention du quotidien de droite Yediot Aharonot, c'est le fait que les partis religieux (si les sondages se confirment) vont être largement sur-représentés à la Knesset.
Ils devraient avoir beaucoup plus de poids politique que le poids démographique des communautés religieuses, dans "une population israélienne majoritairement sécularisée".
Les religieux libéraux, de gauche comme de droite, arriveront-ils à s'unir, comme semble le souhaiter le Yediot Aharonot, pour ne pas laisser le monopole des questions de religions aux ultra-orthodoxes?
Ce sera l'un des enjeux des législatives de mardi, "une élection que Netanyahou et la droite peuvent encore perdre" : c'est l'avertissement lancé sur Arutz Sheva, la radio proche des sionistes religieux, par l'ex-ministre Gidéon Saar. Il alerte son camp sur le risque d'une forte abstention, due à la lassitude des électeurs du Likoud : elle pourrait bien priver le Premier ministre d'une réelection, et le livrer à la justice de son pays.
Source france Culture
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