Jack l'Éventreur, le tueur en série qui a terrorisé Londres il y a plus de 130 ans, serait l'un des principaux suspects de la police à l'époque : un barbier de 23 ans d'origine juive polonaise. Mais les conclusions de chercheurs britanniques publiées pour la première fois dans un journal scientifique ne font toujours pas l'unanimité......Détails........
Le biochimiste Jari Louhelainen de l’Université John Moores à Liverpool et le généticien David Miller de l’Université de Leeds travaillent sur cette piste depuis le début des années 2007. Pour l'établir, ils ont analysé des échantillons d’ADN prélevés sur un foulard de soie qui aurait été découvert près de l’une des cinq victimes de Jack l’Éventreur.
Le 30 septembre 1888, ce morceau de tissu aurait été trouvé par les enquêteurs près du corps mutilé de Catherine Eddowes, 46 ans, la quatrième victime du tueur. Il était taché par ce que l'on estimait être du sang et du sperme provenant probablement de son agresseur.
Le duo de scientifiques a extrait et analysé l’ADN mitochondrial, c’est-à-dire l’ADN hérité de la mère, présent dans les taches sur l’écharpe, et l'a comparé à ceux des descendants vivants de la victime et du présumé agresseur Aaron Kosminski.
Selon ces scientifiques, les informations génétiques recueillies correspondent bien à ce dernier, un émigré juif de 23 ans venu de Pologne et qui travaillait comme barbier.
Déjà, en 2014, l’auteur Russell Edwards, qui avait acquis le foulard en 2007 et qui l’avait soumis à l’examen de Jari Louhelainen, affirmait qu’Aaron Kosminski était Jack dans un livre intitulé Jack l'Éventreur démasqué, mais les résultats n’avaient toujours pas été publiés dans une revue scientifique.
Des généticiens affirmaient alors qu’il était impossible d'évaluer ces allégations parce que l’auteur ne donnait que très peu de détails techniques sur l'analyse des échantillons génétiques.
L’article publié dans le Journal of Forensic Sciences (Nouvelle fenêtre) (en anglais) donne plus de détails. Ses auteurs affirment qu’il s’agit de « l'analyse génétique la plus systématique et la plus avancée à ce jour concernant les meurtres de Jack l'Éventreur ».
Or, les principaux détails sur les mutations génétiques spécifiques identifiées et comparées entre les échantillons d'ADN ne sont toujours pas inclus dans l'article.
En fait, les auteurs ne présentent qu'un simple graphique pour appuyer leur hypothèse. La raison? Ils veulent protéger l’identité des descendants en vertu des lois britanniques.
D’autres experts expliquent que la publication des séquences de l’ADN mitochondrial ne présente pas de risque pour leur vie privée et qu’elle aurait dû être incluse dans l’article.
D'autres critiques de la « théorie de Kosminsky » expliquent également qu'il n'y a aucune preuve que ce châle est bien celui qui se trouvait sur la scène du crime.
De plus, il aurait aussi pu être contaminé au fil des ans. En effet, il a été touché par plusieurs personnes au cours des années durant des conférences consacrées à Jack l'Éventreur auxquelles participaient des descendants de la victime.
Source Radio Canada
Vous nous aimez, prouvez-le....