Cette décision est motivée par l'adoption aux Etats-Unis en 2018 de l'Anti-Terrorism Clarification Act (ATCA), qui autorise les citoyens américains à poursuivre en justice pour des faits de terrorisme des gouvernements étrangers bénéficiant de l'aide américaine.
Or, les officiels américains et israéliens accusent régulièrement l'Autorité palestinienne d'encourager la violence en versant de l'argent aux proches d'auteurs d'attaques emprisonnés ou tués par les forces israéliennes.
Lettre officielle
Les autorités palestiniennes ont "envoyé une lettre officielle à l'administration américaine leur demandant de stopper toute aide à l'Autorité palestinienne, y compris l'assistance aux services de sécurité palestiniens", a dit à l'AFP Saëb Erekat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Coopération remise en cause ?
Si l'Autorité palestinienne met fin à cette aide, l'existence de programmes actuellement soutenus par les Etats-Unis ainsi que la coopération entre Washington et l'Autorité dans le domaine de la sécurité, pourraient être remis en cause.
Cette coopération, corollaire de la collaboration sécuritaire entre Israël et l'Autorité, est souvent perçue comme essentielle à la stabilité de la Judée et Samarie où siège l'Autorité.
Il n'y aura "pas d'impact sur le rôle des services de sécurité", a affirmé M. Erekat.
Quelles conséquences ?
Un autre haut responsable palestinien, en charge de la sécurité, a pour sa part estimé que cette décision aura des conséquences. L'Autorité palestinienne cherche de nouveaux financements, notamment auprès des Etats européens, a-t-il expliqué à l'AFP.
Entreprises américaines en "Palestine"
Parallèlement, un responsable américain a indiqué que l'administration "travaillait" sur l'impact potentiel du ATCA et avait "pris des mesures pour réduire progressivement certains projets et programmes en Judée Samarie et à Gaza".
Quelques entreprises américaines travaillant dans le domaine des services de sécurité ont déjà quitté les territoires palestiniens, a-t-il dit sous couvert de l'anonymat.
Ambassade américaine
Le président américain Donald Trump a transféré l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, qu'il a reconnu comme capitale d'Israël en décembre 2017.
En réaction, le président palestinien Mahmoud Abbas a gelé les relations de l'Autorité avec l'administration américaine.
Donald Trump a ensuite coupé de 500 millions de dollars l'aide américaine aux Palestiniens.
Projets d'infrastructures
Jusqu'à présent, la plupart des projets tributaires de cette aide américaine avaient été progressivement mis à l'arrêt.
Mais, à la suite de la décision prise mardi par l'Autorité, l'agrandissement d'une école près de Bethléem risque d'être subitement stoppé, ainsi que d'autres projets d'infrastructures dans des villes palestiniennes.
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