mardi 1 janvier 2019

"Ils étaient juifs, résistants, communistes" d’Annette Wieviorka


Dans cette réédition augmentée suite à l’ouverture de nouvelles archives de la police et à la publication de mémoires des derniers survivants, l’historienne de la Shoah et d’Auschwitz (où furent assassinés ses grands-parents paternels) suit le destin des jeunes francs-tireurs partisans juifs du groupe Francs-tireurs et partisans - Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI).......Détails........



Ce livre, qu’elle désigne comme « le plus personnel » à ce jour, reconstitue des parcours intellectuels, affronte la singularité de ces identités croisées, raconte le yiddishland de la mémoire parentale ou de l’enfance de l’ancien secrétaire général de la CGT Henri Krasucki, lui-même déporté. 
Au croisement de ses recherches et de la tragédie familiale, celle qui écrivit aussi la biographie de Maurice Thorez et de sa femme, et fut en contact direct avec les derniers survivants de la MOI, mène l’enquête en érudite empathique — sans jamais se départir de la rigueur des faits mais en adhérant si bien à son sujet qu’on ne peut le découvrir en simple spectateur indifférent. 
Le livre ressuscite un monde oublié, raconte ce microcosme (ils ne furent jamais plus de 300) qui tenta d’inventer sa liberté aux confluents de l’engagement et de l’exil forcé. 
Il permet aussi de revisiter l’affaire de L’Affiche rouge, propagande allemande  placardée sur les murs de Paris au moment de l’exécution des « 23 » du groupe Manouchian, le 21 février 1944. 
Annette Wieviorka, qui rompit avec le maoïsme auquel elle adhéra un temps (passant même deux années en Chine) quand elle découvrit son potentiel totalitaire, poursuit et consolide ainsi l’œuvre de mémoire entamée à son retour, restituant l’enthousiasme et l’aveuglement, l’échec final et pourtant la persistance du « symbole même de l’héroïsme révolutionnaire » que représentent encore ceux qui tombèrent au nom d’un idéal plus que d’une patrie, de la liberté plus que d’une identité — « Je ne tuais pas des Allemands, je tuais des nazis en uniforme » clamera toujours Henri Karayan, l’un des derniers Arméniens survivants de la MOI.

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