mercredi 20 juin 2018

Un tribunal invalide des aveux dans un triple meurtre de Palestiniens


Un tribunal israélien a invalidé mardi partiellement les aveux de deux juifs accusés d'un incendie criminel qui avait décimé une famille palestinienne et profondément marqué les esprits, mais a décidé que le procès se poursuivait.......Détails........



La décision complexe du tribunal de Lod (centre) se fonde sur les moyens coercitifs employés pour obtenir ces confessions. Cependant, la cour a validé d'autres aveux, obtenus sans recours à la force, créant ainsi l'incertitude sur la solidité du dossier d'accusation.
La cour était appelée à se prononcer sur la validité des aveux d'Amiram Ben Ouliel et d'un autre juif radical, mineur au moment des faits. Ils sont accusés d'avoir provoqué la mort d'un bébé palestinien et de ses deux parents en incendiant leur maison à Douma, en Judée Samarie, en 2015.
Le triple homicide avait profondément marqué les esprits palestiniens: le 31 juillet 2015, des engins incendiaires avaient été lancés contre la maison, brûlant vif Ali Dawabcheh, 18 mois, alors qu'il dormait.
Son père Saad et sa mère Riham, surpris comme lui dans leur sommeil, avaient succombé à leurs blessures les semaines suivantes. Seul avait survécu Ahmed, le frère, alors âgé de quatre ans.
Le tribunal a invalidé la quasi-totalité des aveux du mineur, mais a retenu les charges contre Amiram Ben Ouliel, principal accusé dans cette affaire, car il a fait certains aveux sans aucune «pression physique», selon l'arrêté de la cour.
«La procédure se poursuit», a déclaré la procureure Rachel Avissar-Abeless. 
«Le tribunal a accepté ce que nous affirmons, c'est-à-dire qu' (une partie des) aveux des suspects sont valables», a-t-elle précisé.
Le Parquet s'est félicité dans un communiqué de la décision des juges qui ont «rejeté la demande des suspects d'invalider complètement leurs aveux».
Pour Tzion Amir, l'un des avocats de la défense, cette décision constitue «une grande victoire en ce qui concerne le mineur».
Le père du mineur a salué la décision des juges qui «prouve que notre fils n'est pas lié aux événements de Douma et qu'il a été victime de tortures durant son interrogatoire».
Inculpés en janvier 2016, les deux accusés ont reconnu avoir mené l'attaque, et le Shin Bet, le service de sécurité intérieure, estime que l'interrogatoire a été mené «légalement» sous contrôle judiciaire.
La loi israélienne autorise les enquêteurs à utiliser des moyens de pression physiques et psychologiques lors des interrogatoires de suspects si cela permet d'éviter des attentats futurs, mais pas pour obtenir des aveux concernant des crimes qui ont déjà eu lieu.
Les deux accusés ont été arrêtés avec d'autres dans les milieux juifs radicaux, notamment parmi les «jeunes des collines».
Amiram Ben Ouliel avait fait des aveux complets et une reconstitution du crime avait été organisée par la police.
L'autre suspect qui n'était pas présent à Douma le jour de l'incendie a été inculpé de complicité de meurtre.
Pour le grand-père du bébé, Hussein Dawabcheh, «les juges ont pris un bon chemin», en validant les aveux du principal suspect. Il a ajouté attendre qu'une «justice équitable» soit rendue dans le cadre du procès principal.
Le crime est resté ancré dans les esprits palestiniens, dans un contexte de conflit persistant avec les Israéliens.

Source TVA Nouvelles
Vous nous aimez, prouvez-le....


Suivez-nous sur FaceBook ici:
Suivez nous sur Facebook... 
Sommaire
 Vous avez un business ?