mardi 26 juin 2018

Comment le Mossad s'appuie sur les startup pour innover....


Les services secrets israéliens ont lancé un fonds d'investissement axé sur l'innovation sur le modèle de l'américain In-Q-Tel. Tandis que le service de sécurité intérieur israélien a créé une couveuse de start-up adossée à l'Université de Tel-Aviv.......Détails........



Ce n'est plus une exception : s'appuyer sur des start-up privées pour trouver des technologies pouvant aider à résoudre des problèmes précis dans le contre-terrorisme ou la sécurité nationale : depuis peu, les principales agences du renseignement israélien n'ont pas hésité à franchir le pas. 
Dernier exemple en date : le service de sécurité intérieur dit Shabak (la DGSI israélienne) a annoncé début mai la création d'un accélérateur de jeunes pousses en partenariat avec le fonds TAU Ventures, de l'Université de Tel-Aviv. Une démarche inédite pour l'agence de contre-espionnage israélien. 
Baptisé Xcelerateur, ce programme de quatre mois, censé démarrer début juin, va concerner dans un premier temps, six start-up qui développent des technologies utilisant l'intelligence artificielle . 
Elles seront subventionnées à hauteur de 50.000 dollars par le Shabak, qui ne prendra aucune participation dans ces entreprises. 

S'ouvrir au monde extérieur

« L'idée n'est pas d'héberger des entreprises proposant déjà des concepts pour le marché de la défense, précise Nimrod Cohen, le responsable de TAU Ventures. 
Car pour innover, il faut se tourner vers l'extérieur. A l'instar de différents secteurs, y compris le monde bancaire, les agences gouvernementales liées à la sécurité nationale commencent à leur tour à en prendre conscience. »
Reste que dans ce domaine, le Shabak a été devancé par une autre institution de renom, connue dans le monde entier : le Mossad. 
En 2017, l'agence spécialisée dans la lutte anti-terroriste à l'extérieur d'Israël, a en effet annoncé le lancement de Libertad Ventures, un fonds d'innovation technologique librement inspiré du modèle du genre, In-Q-Tel, (Q en référence à l'inventeur fictif des technologies fournies à James Bond), à savoir la société d'investissement à but non lucratif de la CIA, relancée après les attaques du 11 septembre 2001… 
 Israël concentre de nombreuses percées technologiques, et des partenariats avec des sociétés du secteur civil contribueront à nous renforcer », avait alors expliqué le patron du Mossad, Yossi Cohen, au moment lancement de Libertad Ventures. 

Des pensionnaires tenus secrets

Le fonds, dont l'idée a été initiée sous la houlette de son prédécesseur, Tamir Pardo, (à la tête du Mossad de 2011 à 2015), a sélectionné depuis une première cohorte de cinq start-up, dont l'identité reste secret défense, dans cinq domaines : la robotique, l'énergie, le cryptage, l'intelligence du web, le traitement du langage naturel et l'analyse textuelle. 
Chacune est censée recevoir un financement d'environ 500.000 euros (et au-delà, à titre exceptionnel), pour mener à bien son projet sur une période d'un à deux ans. 
En contrepartie, Libertad Ventures ne prend pas de participation dans les start-ups (à la différence du fonds de la CIA). 
Mais il est prévu, dans le cadre d'un accord non exclusif, que le Mossad obtienne une licence pour utiliser la propriété intellectuelle de la technologie développée sur la durée du projet. 
Le succès de ce fonds sera-t-il au rendez-vous ? Libertad Ventures ne dispose pas des puissants moyens d'In-Q-Tel, qui a notamment donné naissance à… Google Earth, ni même des ressources de Definvest, le nouveau fonds géré par bpifrance pour le compte du Ministère des Armées. 
Mais les synergies ont de bonnes chances de jouer à plein, dans un écosystème d'innovation qui doit une bonne partie de son succès aux transferts de technologies du secteur militaire vers le civil, comme à l'expérience des ex-recrues des unités technologiques du renseignement militaire, à commencer par la fameuse 8200, d'où viennent de nombreux entrepreneurs à succès ...

Source Les Echos
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