jeudi 21 juin 2018

Plastic Omnium et Faurecia croient à la pile à combustible


La voiture électrique, oui. Mais alimentée par des ­batteries ou par une pile à combustible, donc par de l’hydrogène ? (La combinaison, dans la pile, de celui-ci avec l’oxygène de l’air fournissant de l’eau et de l’énergie.) Si, il y a quelques années, la réponse en faveur de la première proposition paraissait s’imposer, cela semble moins vrai aujourd’hui. Certes, le véhicule à batteries a de l’avance : il est commercialisé depuis des années, mais, à plus long terme, la pile à combustible apparaît comme une alternative à prendre au sérieux......Détails.......



Elle résout, en effet, le problème majeur de la batterie : une autonomie limitée au mieux à 250 kilomètres et un important temps de recharge. D’ailleurs, de plus en plus de constructeurs européens, comme Peugeot, commencent à s’y intéresser alors que, jusqu’à présent, seuls les Japonais et les Coréens avaient sérieusement abordé le sujet. 
« Pour des usages spécifiques, avec des distances courtes – inférieures à 100 kilomètres par jour –, la batterie a l’avantage. Elle est très simple à mettre en œuvre. Si on passe au-delà des 200 ou 250 kilomètres la pile à combustible est plus efficace. 
Il est aussi probable, après 2025, quand les architectures technologiques seront stabilisées, que se développent des systèmes hybrides entre la batterie et la pile à combustible, car celle-ci offre de meilleures performances en régime stationnaire, donc pour des trajets sur route », explique Ronan Stephan, directeur scientifique de Plastic Omnium.
L’équipementier a, en effet, fait de l’hydrogène un de ses axes de développement. 
« Il y a cinq ans, nous avons commencé à réfléchir au devenir de nos activités. Que ferons-nous dans vingt ans s’il n’y a plus de réservoirs alors qu’il s’agit d’un de nos métiers principaux ? » s’interroge Damien Degos, directeur général de Plastic Omnium New Energies. 
Partant du réservoir, mais d’hydrogène cette fois, l’équipementier ambitionne aussi de fabriquer des piles à combustible et les systèmes intermédiaires dits « de ­conversion ». 
En deux ans, le groupe va investir 200 millions dans ce domaine. Il a ainsi pris une participation dans une société israélienne, rebaptisée PO-Celltech, qui développe une pile à combustible moins chère car utilisant moins de matériaux nobles.
Il a également mis la main sur de petites sociétés belge et suisse, sans oublier la création d’un centre de recherche dédié en Belgique.
Faurecia, lui aussi menacé par les conséquences du déclin de la propulsion thermique pour son activité de contrôle des émissions, a fait le même calcul et développe des réservoirs, des systèmes de gestion et des piles à combustible.  

Source Les Echos
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