lundi 29 février 2016

Le problème de la Bourse de Tel Aviv est son manque de liquidités



Les résultats enregistrés en 2015 à la Bourse de Tel Aviv sont mitigés; 2016 aussi a démarré avec plusieurs facteurs inconnus pour les investisseurs. En 2015, le volume des échanges effectués à la bourse de Tel Aviv s’est monté à 1,4 milliard de shekels en moyenne par jour, soit une augmentation de 18% en un an...



Or pour de nombreux observateurs, la hausse des transactions n’est qu’un « écran de fumée » qui cache une réalité plus mitigée : l’indice principal TA-25 n’a progressé que d’un petit 3%, alors que le nombre de sociétés cotées à Tel Aviv a même diminué.


MANQUE DE LIQUIDITÉS


Le principal problème de la bourse de Tel Aviv serait son manque de liquidités. Si en 2015, le volume de la transaction (1,4 milliard de shekels) a augmenté de 18% par rapport à 2014, il est encore inférieur de 30% à son niveau de 2007 (2 milliards de shekels).
Par ailleurs, le nombre de sociétés cotés à la bourse de Tel Aviv a reculé en 2015 ; 462 sociétés, contre 473 en 2014, soit quatorze sociétés en moins. Ce qui réduit d’autant les possibilités d’investissement en bourse. En 2015, seulement deux nouvelles entreprises ont effectué des lancements d’actions, pour un montant de 150 millions de shekels.


LES CINQ RISQUES DE 2016


Pour 2016 aussi, les analystes israéliens ne sont pas très optimistes quant aux capacités de la Bourse de Tel Aviv de rebondir. Il est vrai que le marché financier de Tel Aviv est largement influencé par les bourses étrangères : des crises politiques ou économiques, susceptibles d’éclater en Europe, aux Etats-Unis ou en Chine, auront un impact direct sur les investisseurs à la bourse de Tel-Aviv.
La maison d’investissement Psagot vient de déceler 5 risques mondiaux qui pourraient menacer aussi la bourse de Tel Aviv en 2016 :
1) le ralentissement de l’économie chinoise ;
2) le renforcement des partis de droite en Europe ;
3) la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ;
4) le relèvement des taux d’intérêt aux Etats-Unis ;
5) le rendement trop élevé des obligations américaines à fort risque.



Les spécialistes israéliens de Psagot mentionnent aussi la subsistance d’un autre risque qui est apparu l’an dernier : les cours trop bas du pétrole. Dans un contexte de baisse des prix de l’énergie, plusieurs sociétés internationales dans le secteur énergétique pourraient faire faillite ; et la répercussion d’une crise mondiale de l’énergie toucherait aussi l’économie israélienne et pèserait sur la Bourse de Tel Aviv.


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley