jeudi 25 février 2016

Croissance mondiale à la baisse : Israël pourrait en souffrir (OCDE)




“La croissance mondiale reste atone”: ce diagnostic de l’OCDE, confirmant le ralentissement de l’économie mondiale, aura aussi un impact sur Israël. En abaissant ses prévisions de croissance pour les principaux partenaires économiques d’Israël, l’OCDE confirme que 2016 et 2017 seront deux années charnières pour l’économie israélienne...



Selon les dernières “Perspectives économiques intermédiaires” de l’OCDE, publiées en fin de semaine, « l’obtention d’une forte croissance de l’économie mondiale reste hors de portée, compte tenu de la reprise modeste des économies avancées et du ralentissement de l’activité dans les économies de marché émergentes ». Autrement dit, la croissance de l’économie mondiale ne sera probablement pas plus rapide en 2016 qu’en 2015, où elle avait atteint son plus bas niveau depuis cinq ans.


PRINCIPAUX PARTENAIRES COMMERCIAUX


Pour Israël, la revue à la baisse des perspectives de la croissance mondiale n’est pas une bonne nouvelle. Certes, l’économie israélienne devrait figurer parmi le peloton de tête des pays de l’OCDE pour ses taux de croissance à venir : 3,1% en 2016 et 3,3% en 2017. Mais pour parvenir à accélérer sa croissance, Israël compte sur une reprise de l’économie mondiale ; ce qui lui permettrait de relancer ses exportations de biens et services, qui avaient chuté de 3% en 2015.
Or aujourd’hui, les experts de l’OCDE prévoient que la dégradation des perspectives sera généralisée : elle concernera aussi bien les économies avancées que les grandes économies émergentes, les effets les plus marqués étant attendus aux États-Unis et dans la zone euro qui, en 2015, ont absorbé respectivement 28% et 25% des exportations israéliennes de marchandises.


RÉACTION DES POUVOIRS PUBLICS


Dorénavant, selon les prévisions de l’OCDE, l’économie mondiale enregistrera en 2016 et 2017, un chiffre de croissance inférieur à celui que l’on pourrait escompter en période de reprise pour les économies avancées. Aux Etats-Unis par exemple, le taux de croissance s’établira à 2% cette année et à 2,2% en 2017, tandis qu’il devrait être de 2,1% en 2016 et de 2% l’année prochaine au Royaume-Uni.
Dans la zone euro, la croissance économique devrait s’établir à 1,4% en 2016 et à 1,7% l’année prochaine. Le taux de croissance de l’Allemagne devrait être de 1,3% cette année et de 1,7% en 2017, celui de la France de 1,2% en 2016 et de 1,5% l’année prochaine.
Pour l’OCDE, une croissance mondiale atone exige une réaction urgente des pouvoirs publics. Dans ses Perspectives économiques intermédiaires, l’organisation « appelle les pouvoirs publics à renforcer leur action, en modifiant le dosage des composantes de leurs politiques économiques afin de s’attaquer plus efficacement à l’atonie actuelle de la croissance ».


Jacques Bendelac (Jérusalem)


Source Israel Valley