dimanche 16 août 2015

Un prisonnier palestinien en grève de la faim dans un état critique

معزوزة، والدة المعتقل الفلسطيني محمد علان، تشارك في تظاهرة تطالب باطلاق سراحه في بئر السبع جنوب اسرائيل في 7 آب/اغسطس 2015 ( احمد غرابلي  (اف ب/ارشيف) )

Mohammed Aalan, prisonnier palestinien en grève de la faim a été transféré lundi à l'hôpital Barziliaï à Ashkelon (sud). Il a été placé sous respirateur artificiel, après que son état s'est aggravé vendredi matin. L'équipe médicale a déclaré avoir posé une perfusion au patient après 59 jours de jeûne afin de le stabiliser, rapportent les médias israéliens vendredi...


D'après l'hôpital, le représentant de la Croix rouge, ainsi que l'avocat d'Aalan ont été informés de son état.
Mohammed Aalan est tombé dans le coma, ont indiqué vendredi son avocat et le Club des prisonniers, une organisation palestinienne.
"J'ai été informé hier soir par l'hôpital (israélien) où il est détenu qu'il est tombé dans le coma", a dit à l'AFP son avocat Jamil al-Khatib.
Un porte-parole de l'administration pénitentiaire, interrogé par l'AFP, a dit ne pas avoir connaissance de ces informations.
Mohammed Aalan, membre de l'organisation terroriste Djihad islamique, a entamé sa grève de la faim le 18 juin, selon le Club des prisonniers, et en était donc vendredi à son 58ème jour.
Selon son avocat, les autorités israéliennes ont l'intention de l'alimenter de force, bien que l'Association médicale israélienne, qui représente les médecins israéliens, soit fermement opposée au procédé.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui avait rendu plusieurs visites à M. Aalan auparavant, s'était alarmé la semaine passée, le déclarant "en danger de mort imminente".
Le prisonnier, un avocat d'une trentaine d'années, absorbe seulement de l'eau, refuse toute alimentation et tout traitement médical, disent ses soutiens. La survie d'un gréviste de la faim devient incertaine au-delà de deux mois dans de telles conditions, disent les experts.
Mohammed Aalan a quasiment perdu la vue et l'ouïe, disent ses soutiens.
Israël a récemment libéré Khader Adnane, figure de proue de ce mouvement de jeûneurs, au terme de 56 jours de grève de la faim.
Le cas de M. Aalan retient l'attention puisqu'il intervient alors que le parlement israélien a adopté fin juillet une loi autorisant à nourrir de force les détenus en grève de la faim.


Menaces de représailles


Par ailleurs, le Djihad islamique palestinien a déclaré vendredi après-midi que si le détenu Aalan venait à mourir, Israël en subirait les conséquences.
Des sources palestiniennes rapportent que le dispositif de sécurité des prisons d'Israël a été renforcé vendredi afin d'empêcher d'éventuelles émeutes.
Des violences ont notamment éclaté ce matin dans la prison de Shikma, près d'Ashkelon, mais les autorités ont réussi à reprendre le contrôle.
La police et l'armée israéliennes étaient en état d'alerte vendredi à travers Jérusalem et la Judée-Samarie en prévision de la traditionnelle journée de mobilisation à Gaza et en Judée-Samarie.


Source I24News