Qu’ont en commun Lionel Richie, Bob Dylan, Benjamin Netanyahou ou encore Whoopi Goldberg ? Ils font partie des quelques centaines de célébrités à avoir un jour participé au Chabad Telethon, le marathon caritatif des Loubavitch aux Etats-Unis. Dimanche soir, lors de sa 34ème édition, c’est l’acteur Jon Voight, père d’Angelina Jolie et fervent soutien d’Israël, qui s’est joint aux danses de joie des Hassidim, dans un studio de télévision de l’Ouest de Los Angeles, investi pour l’occasion...
Une scène difficilement imaginable sur les écrans français, mais qui aux Etats-Unis apparaît comme familière à de nombreux Juifs comme non-Juifs. « Le but du Téléthon n’est pas uniquement de lever des fonds pour Habad » soulignait, il y a quelques jours Rabbi Shalom Cunin, co-organisateur de l’événement et neveu du Rabbin Boruch Shlomo Cunin, leader du mouvement loubavitch sur la côte ouest des Etats-Unis.
« Il s’agit aussi d’exprimer une certaine fierté juive. Grâce au Téléthon, celle-ci ne s’affiche plus seulement dans nos synagogues, mais dans les salons de milliers d’Américains devant leur poste de télévision ».
Depuis sa première diffusion dans la Cité des Anges en 1980, le succès de cette émission, devenue quasi-culte pour plusieurs générations de Juifs Américains, n’a jamais failli.
Créé à l’origine, pour aider financièrement le mouvement Loubavitch dont le siège californien avait été ravagé par un incendie, le Chabad Telethon vise aujourd’hui à financer les diverses activités de l’organisation : synagogues, écoles religieuses, camps de vacances pour enfants, rehab centers pour toxicomanes ou encore services d’aumônerie en prison ou en hôpital.
Cette année encore, plus de 2 millions de dollars se sont affichés au compteur, pendant six heures d’émission, diffusées en ligne et sur différentes chaînes câblées.
Au programme : publicités autour des activités du mouvement Loubavitch, reportages et séquences de musique religieuse.
« Je continue chaque année à regarder cette émission, que je suivais, petit, chez mes grands-parents. Nous donnons une petite somme tous les ans : c’est une sorte de tradition familiale, même si nous ne sommes pas du tout Loubavitch », explique David, 29 ans, juif libéral de Los Angeles.
« La grande force de Habad, c’est que leurs rabbins sont accueillants et ne jugent pas les personnes peu religieuses.
Pour beaucoup de jeunes, ils représentent un judaïsme authentique et altruiste. Et c’est encore plus vrai pour mes amis chrétiens. Pour beaucoup d’entre eux, être juif religieux, c’est tout simplement être Loubavitch ».
Source ActuJ