Pour la plupart des professions, l’obtention d’une licence d’exercer une profession réglementée ou la reconnaissance académique d’un diplôme français en Israël nécessitent toujours des efforts et souvent le passage d’un examen. Les professions paramédicales prisonnières d’un vide juridique qui les a mises au chômage depuis 2009 peuvent bientôt espérer une solution et le droit de passer un examen d’équivalence (comme leurs collègues du reste du monde) grâce au projet du député Shimon Ohayon visant à corriger la loi...
Ce projet de loi a récemment été accepté en Conseil des Ministres et va maintenant passer en phase de discussion à la Knesset.
Par ailleurs, le gouvernement israélien a nommé le 22 juin 2014 une commission interministérielle dirigée par le directeur général du ministère de l’Aliyah et Intégration, Oded Forer, qui est sensée évaluer les blocages à l’intégration et devra proposer ses conclusions et un plan d’action le 22 août 2014…
Pour les candidats à l’alyah, la multiplicité des acteurs, la diversité des sources, officielles ou non, l’aspect partiel ou erroné de certaines publications voire les effets d’annonce médiatiques, créent une grande confusion, porteuse de faux espoirs, générateurs de déceptions voire de situations douloureuses.
Face à cette confusion, l’AAEGE Israël [Association des Anciens et Elèves de Grandes Ecoles et Universités en Israël] vient de terminer une série de consultations avec la plupart des ministères concernés pour mettre à jour les informations sur les procédures de reconnaissance des diplômes sur son site.
La reconnaissance des diplômes en Israël – deux types de reconnaissance pour les diplômes étrangers :
A) la reconnaissance des diplômes par le ministère de l’Education dont l’objectif est de certifier le niveau académique (exemple : Licence, Master ou Doctorat). Cette certification est très importante pour la grille salariale, pour travailler dans le secteur public ou para-public ou pour poursuivre ses études en Israël.
B) la reconnaissance des diplômes pour les professions réglementées, obligatoire pour obtenir un permis de travail – cette reconnaissance est donnée par le ministère de Tutelle de la profession et/ou par l’Ordre professionnel qui régit la profession – cette reconnaissance professionnelle est obtenue indépendamment de celle du ministère de l’Education.
Le ministère de l’Aliyah et de l’Intégration (Klita) et l’Agence juive mettent à disposition de multiples sources d’information sur les procédures de reconnaissances des diplômes : information en ligne (parfois document PDF à télécharger) ou sous forme de brochures imprimées, le plus souvent en anglais, parfois en français traduites à partir des versions en anglais.
De ce fait, beaucoup d’informations spécifiques aux diplômes français sont souvent manquantes car le travail de vérification auprès de chaque Ministère n’a pas été fait.
Pour corriger cette situation, l’Association AAEGE Israël travaille dans deux directions :
1) lancer des actions de lobbying ensemble avec des associations et groupes partenaires (Collectif franco-israélien, CNEF, AMI, Gvahim, Associations des Olim, Lobby Francophone, Darkenou Israël-Europe, etc.) pour que les différents ministères (Alyah et Klita, Education, Economie, Justice, etc.) mettent en ligne une information claire et vérifiée en français sur leur site comme l’avait fait il y a quelques années le ministère de la Santé, après nos actions de lobbying.
2) mettre en place une plateforme de partage des informations sur l’équivalence des diplômes entre les associations pour que le lecteur puisse savoir si l’information qu’il a reçue est à jour et comment il peut obtenir de l’aide à ce sujet.
Si vous avez besoin de plus amples informations, rendez-vous sur le site ou sur ce tableau récapitulatif des équivalences de diplômes.
Edith Hassine et Alain Zeitoun – AAEGE Israël.
Source Times Of Israel