mardi 29 juillet 2014

Netanyahu : Israël doit être prêt à une « longue campagne » à Gaza

 
Le Premier ministre israélien Netanyahu s'est adressé aux Israéliens ce lundi soir, après une journée pleine de confusion. Ce qui est clair, c'est que la trêve humanitaire n’est respectée par aucune partie, au contraire, on peut même parler d’une nouvelle amplitude des hostilités...



En début de soirée, une salve d’obus de mortier a tué quatre Israéliens dans un kibboutz proche de la frontière, deux autres sont dans un état désespéré. Peu après, une roquette de longue portée a été tirée depuis Gaza en direction du Carmel, dans le nord d‘Israël. Ces tirs ont entraîné des ripostes israéliennes.
Echanges de tirs également à l’intérieur de la bande de Gaza, entre soldats israéliens et combattants palestiniens. Israël demande ce soir à la population des quartiers de Chajaya, Zeitoun et Jabaliya d’évacuer les lieux immédiatement.
L’armée israélienne affirme aussi enquêter sur la mort d’une enfant de quatre ans. Par contre, les Israéliens disent que l’explosion à l’hôpital de Chifa à Gaza est le résultat du lancement raté d’une roquette palestinienne Fajr à partir d’un terrain de jeu proche de l’hôpital.
En Israël, c'est un vrai choc. Au moins quatre personnes ont été tuées dans un kibboutz de la région d'Eshkol, tout près de la frontière, par un obus de mortier tiré depuis Gaza. Le coup le plus dur porté à la population civile en Israël depuis le début de la guerre le 8 juillet. Jamais des tirs de roquette ou des obus de mortiers n'avaient tué quatre personnes. Les Israéliens dénombrent à présent une cinquantaine de morts dont 43 soldats. Côté palestinien, en revanche, on dénombre 1050 morts et 6 200 blessés. Un mort sur cinq est un enfant palestinien, selon les Nations unies, et les trois quarts des tués sont des civils.
A Gaza, sept enfants sont morts dans le camp de réfugiés de Chatti. Il s'agit pour des sources médicales palestiniennes de frappes aériennes israéliennes. L'armée israélienne affirme n'avoir rien à voir dans ce massacre. Pour elle, le Hamas se serait tiré une balle dans le pied : il s'agirait de tirs de roquette ratés par le camp adverse, tout comme le bombardement dans l'enceinte de l'hôpital Chifa, le plus grand de l'enclave palestinienne qui avait jusqu'à présent été épargné et faisait figure de rare sanctuaire. L'armée israélienne pourtant reconnait avoir tiré un obus sur la cour de cet hôpital.


Source RFi