Le cabinet restreint de sécurité a voté samedi en fin d’après-midi une prolongation de 4 heures du cessez-le-feu humanitaire en cours, jusqu’à minuit, et se réunira à 21h30 pour discuter d’un prolongement de la trêve de 12 heures supplémentaires. « Il n’y a aucune raison d’empêcher les Gazaouis de s’approvisionner, nous ne luttons pas contre eux », a déclaré un haut responsable israélien...
Le Hamas a pourtant procédé à des tirs de mortier sur la région d’Eshkol, peu après le terme de la trêve samedi soir, signifiant qu’il n’était pas disposé à cesser l’arrêt des hostilités.
Les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, du Qatar, de Turquie et de plusieurs pays européens avaient appelé lors d’une réunion à Paris dans l’après-midi à « prolonger le cessez-le-feu humanitaire » à Gaza entre Israël et le Hamas pour « 24 heures renouvelables », a déclaré à la presse le chef de la diplomatie française.
« Cette réunion a été positive, elle a permis de dégager des orientations communes pour l’action internationale en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza. Tous, nous appelons les parties à la prolongation du cessez-le-feu humanitaire » de 12 heures « qui est actuellement en vigueur, pour 24 heures renouvelables », a affirmé Laurent Fabius à l’issue de la réunion.
« Tous nous voulons obtenir aussi rapidement que possible un cessez-le-feu durable. Un cessez-le-feu durable négocié qui réponde à la fois aux besoins légitimes israéliens en terme de sécurité et aux besoins légitimes palestiniens en terme d’accès et de développement socio-économique », a-t-il ajouté.
« Nous sommes convenus de la nécessité d’associer l’Autorité palestinienne à ces objectifs », a souligné Laurent Fabius avant de proclamer la « solidarité » de tous avec les « populations civiles durement frappées par les combats ».
Selon son entourage, le ministre français a appelé son homologue égyptien à l’issue de la réunion pour lui en rendre compte, ainsi que le président palestinien Mahmoud Abbas.
Etaient présents à la réunion de Paris le secrétaire d’Etat américain John Kerry ainsi que les ministres des Affaires étrangères turc, qatari, britannique, allemand et italien.
Les ministres des Affaires étrangères d’Israël, de Palestine, et de l’Egypte, pays qui a oeuvré en faveur du cessez-le-feu, n’ont pas participé à cette rencontre baptisée par le Quai d’Orsay « Réunion internationale en soutien au cessez-le-feu humanitaire à Gaza ».
Le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, a pour sa part souligné qu’il ne s’agissait pas de chercher « les responsabilités de cette nouvelle escalade » de violences mais de « parvenir à la position commune selon laquelle il faut faire cesser la mort ».
« L’élément principal, c’est comment peut-on convaincre le Hamas que la bande de Gaza ne peut plus servir au stockage des armes pour le Hamas ou son bras armé », a-t-il déclaré à la presse peu avant la réunion.Source JerusalemPlus