mardi 17 décembre 2013

Israël : des clandestins fuient leur nouveau centre de rétention


Quelque 200 migrants africains récemment transférés dans un centre de rétention dans le sud d’Israël ont refusé de réintégrer leur centre, après avoir parcouru près de 60 kilomètres à pied et s’être rendus dans la ville de Beersheva, rapporte la presse israélienne. Ces immigrés clandestins, qui se disent être en grève de la faim, font partie des Africains entrés illégalement en Israël et qui peuvent être détenus sans procès. Selon les termes de la nouvelle législation ils peuvent etre emprisonnés pendant 12 mois au lieu de trois ans auparavant dans la précédente loi qui avait été invalidée par la Cour suprême.


Cette loi controversée baptisée "anti- infiltration", reste malgré tout condamnée par les organisations des droits de l’Homme. Elle a été votée récemment après plusieurs sessions tumultueuses à la Knesset.
Le nouveau centre au sud d'Israël peut accueillir quelque 3.300 personnes, libres de quitter le bâtiment à leur guise pendant la journée à condition d’y être présentes trois fois par jour pour l’appel. Ils ne sont pas autorisés à travailler, mais nourriture, soins et logement leur sont gracieusement fournis.
Durant de plusieurs années de nombreux Africains, notamment originaires de la Corne de l’Afrique, ont pénétré clandestinement en Israël en passant par le désert du Sinai. L'achèvement de la construction d'une barrière de sécurité le long de la frontière entre Israël et le Sinaï a mis un terme à ces passages clandestins.
Ils seraient encore quelque 53.000, selon les derniers chiffres officiels, et se sont rassemblés dans plusieurs zone du pays, notamment au sud de Tel Aviv provoquant la colère des habitants. Leur forte concentration est régulièrement dénoncée par les résidents qui soulignent que depuis leur arrivée criminalité et vols ont fortement augmenté.
"Nous ne pouvons pas nous charger de tous les maux et les problèmes du continent africain", a dit le ministre de l’Interieur Gideon Saar lors du débat sur le vote de la loi .
Originaires la plupart du temps d’Erythrée ou du Soudan, ces immigrés clandestins estiment qu’ils sont en danger s’ils retournent dans leur pays.

Source I24News