Le texte de la haftara que l’on récite le matin de Yom kippour (Isaïe 57, 14 à 58, 14) a probablement été choisi en raison des conseils qu’il offre aux fidèles sur la leçon à tirer de cette journée de jeûne. Ce texte s’achève cependant sur deux versets (58, 13 et 14) dont le contenu est totalement étranger au contexte qui les précède et qui fixent des regles applicables non plus à Yom kippour mais au Chabbath : « Si tu gardes ton pied de [profaner] le Chabbath, de vaquer à tes affaires en ce jour qui m'est consacré, si tu appelles le Chabbath [tes] délices, [et] honorable le saint [jour] de Hachem, si tu l’honores en t’abstenant de suivre tes voies ordinaires, de t'occuper de tes intérêts et de dire des paroles [vaines], alors tu trouveras tes délices en Hachem, et je te ferai chevaucher sur les hauts lieux de la terre, et je te nourrirai de l’héritage de Jacob, ton père, car la bouche de Hachem a parlé. »
Ces deux versets, que certaines personnes ont pour habitude d’ajouter au texte du kiddouch du samedi matin, confèrent au jour du Chabbath une dimension spirituelle que la Tora ne lui avait pas donnée : Nous devons le célébrer dans la joie, car il est pour nous un moyen privilégié de nous rapprocher de Hachem.
Alors que les commandements nous ont été, dans leur ensemble, enseignés par Moïse, c’est Hachem Lui-même qui nous a appris ceux du Chabbath.
Les deux versets qui marquent la fin de la haftara se terminent par les mots : « …car la bouche de Hachem a parlé », comme pour montrer que Hachem est le seul garant de l’exécution des promesses qui y sont contenues (Radaq).
Source Chiourim