mercredi 21 août 2013

Accord de paix : «décisions spectaculaires» à venir


Israël prendra des «décisions spectaculaires» pour parvenir à un accord de paix définitif qui mettra fin au conflit avec les Palestiniens, a déclaré mardi la négociatrice en chef de l’État hébreux, tout en déplorant que les faucons de la coalition du premier ministre Benyamin Nétanyahou compliquent sa tâche. 


Ces remarques de Tzipi Livni surviennent alors qu’un haut responsable palestinien a indiqué que les négociateurs des deux camps se rencontreraient mardi pour la deuxième ronde de discussions. La première phase avait été tenue la semaine dernière à Jérusalem sous le sceau du secret.
Le responsable palestinien, qui est au fait des négociations, a refusé de dévoiler l’endroit ou le moment des entretiens.
L’aspect secret des négociations a été réclamé par le secrétaire d’État américain, John Kerry, qui a passé sept mois à effectuer la navette entre les deux parties avant qu’elles n’acceptent de revenir à la table après un gel de cinq ans des négociations.
Mme Livni, qui s’exprimait sur les ondes israéliennes, a également refusé de commenter le processus de paix, affirmant que le secret visait à renforcer la confiance entre les deux camps.
Elle a toutefois prédit qu’il faudrait prendre des «décisions spectaculaires à la fin», et a déploré le manque d’appui de la part des tenants de la ligne dure au sein de la coalition à la Knesset.
Le processus avait pris du plomb dans l’aile en 2008, et les négociations étaient suspendues depuis, principalement en raison de la construction de colonies israéliennes dans des territoires réclamés par les Palestiniens pour la création d’un futur État.
Les Palestiniens avaient demandé un gel des colonies en échange de la reprise des négociations, ce qu’Israël a refusé.
Le secrétaire d’État Kerry a finalement réussi à amener les Palestiniens à la table en échange de la libération de prisonniers détenus en Israël.
Les négociations doivent se poursuivre pendant encore de six à neuf mois.
Selon Mme Livni, la réticence de la coalition est imputable au refus du Parti travailliste d’y participer, laissant une plus grande place aux éléments moins modérés, qui refusent la création même d’un État palestinien.
Les négociations de mardi ont par ailleurs été assombries par la mort d’un Palestinien lors d’affrontements avec les forces israéliennes. L’armée affirme qu’il a été tué après que des soldats israéliens eurent été la cible de tirs lors d’une arrestation en Cisjordanie.

Source Journal Metro