lundi 27 juillet 2020

Qui sont les Hanen, déportés à Auschwitz en 1942 ?


Lors du conseil municipal du 9 juillet, Jean-Louis Milès, élu du groupe minoritaire Larmor Avenir, a évoqué le sort funeste de la famille Hanen, commerçants à Larmor-Plage et déportés à Auschwitz en 1942. Il a appelé à nommer un lieu public en leur mémoire. Nés à Salonique, en Grèce, Jacob et Esther Hanen émigrent en France en 1938 avec leurs quatre enfants, certainement pour fuir la montée du nationalisme......Détails.......


Dans son ouvrage « Les Juifs en Morbihan 1851-1945 », l’historien vannetais Bertrand Frélaut a approfondi ses recherches sur la famille Hanen. Ils s’installent à Larmor-Plage, au 4, avenue de la Mairie, où ils ouvrent un commerce de bonneterie-confection.

Commerce saisi en 1941

Une ordonnance allemande prescrivant le recensement des Juifs, les Hanen le sont en 1940. 
Peut-être en activant des relations importantes, ils reçoivent le soutien du consul de Grèce dans un courrier daté du 16 janvier 1941, adressé aux autorités françaises, faisant jouer la nationalité hellénique de Jacob Hanen pour éviter les ordonnances sur les entreprises juives. 
Insuffisant, car le commerce familial est liquidé le 28 juin 1941 et bradé à un marchand forain lorientais pour 17.710 Fr.

Plus de trace des deux fils

On imagine la détresse des Hanen, dont le domicile est tout proche d’une antenne du Sipo-SD, la Gestapo française, située au 6, avenue de la Plage. Le 15 juillet 1942, Esther (43 ans), et ses deux filles, Laura (20 ans) et Frida (17 ans), sont arrêtées et transférées à Rennes. 
Le 20 juillet, elles sont déportées par le convoi n°8 de la gare d’Angers-Saint-Laud vers le camp d’Auschwitz-Birkenau. 
Leurs actes de décès sont datés du 25 juillet. Pourquoi le père, Jacob, n’est-il arrêté que le 5 novembre 1942 par les autorités allemandes ? Interné à Drancy, puis déporté le 11 novembre par le convoi n°45 vers Auschwitz, son décès est acté le 16 novembre.
La mention « mort en déportation » a été ajoutée officiellement sur les actes de décès des quatre membres de la famille par l’État français en 2015.
Le sort des deux fils est incertain. 
Isaac et Jean, l’aîné de la fratrie, n’apparaissent pas sur les listes répertoriées et auraient donc pu en réchapper.
Quel lieu public Jean-Louis Milès baptiserait-il en mémoire des Hanen ? « Pourquoi pas près d’une école, dans une vocation pédagogique ? Nous venons de célébrer le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. L’important est de ne pas oublier pour que ça ne se reproduise jamais ».

Source Le Telegramme
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