Le week-end dernier, des hackers iraniens ont attaqué un site web du gouvernement américain.
Selon Tim Cools, ce n’est que le début d’une longue cyber-guerre entre l’Iran et les États-Unis. Tim Cools est un expert en cybersécurité. Il a travaillé pour l’unité de criminalité informatique de la police fédérale pendant des années.
Une représentation d’un Donald Trump sanglant
Un jour seulement après l’attaque à la roquette contre le général de division iranien Qassem Soleimani, les pirates informatiques iraniens avaient fermé le site Web de la bibliothèque du dépôt fédéral américain, une agence gouvernementale qui fournit aux citoyens américains des informations sur le gouvernement.
Les hackers ont prévenu les internautes qu’il ne s’agissait là que d’une petite partie de l’étendue de leur pouvoir d’action. Ils ont ajouté sur un écran noir une image du président américain saignant de la bouche.
Une pratique presque courante
Ce genre d’attaque n’est pas neuf, estime Tim Cools. “Entre 2011 et 2013, les pirates informatiques iraniens ont fermé les sites web de plusieurs grandes banques américaines avec une attaque par déni de service (lors d’une telle attaque, un site web reçoit des millions de demandes à traiter, ce qui le fait planter).
Et en 2014, les pirates informatiques iraniens ont réussi à fermer un réseau électrique en Turquie pendant 12 heures”. En 2013, des pirates informatiques iraniens ont infiltré l’infrastructure d’un barrage près de New York. L’infiltration s’est faite en silence et a causé beaucoup de difficultés aux services de sécurité américains.
L’une des meilleures cyber-armées au monde
L’Amérique, Israël, la Russie et la Chine sont des pays qui ont développé une forte cyber-armée au fil des ans. Mais Tim Cools pense qu’il ne faut pas sous-estimer l’Iran.
“Ce pays est un adversaire redoutable”, dit-il. D’après lui, tout vient de la situation au Moyen-Orient. Plusieurs pays de cette région ont investi ces dernières années dans une armée physique ainsi que dans une cyber-armée. Une cyber-armée est composée de pirates informatiques spécialement formés pour mener des cyber-attaques.
Certains d’entre eux sont également militaires. De plus, l’Iran lui-même a dû faire face à une cyberattaque majeure il y a environ dix ans, lorsque son programme nucléaire a été arrêté par le virus Stuxnet.
Bien que les Iraniens n’aient jamais pu retracer l’origine de ce virus, les spécialistes ont pointé du doigt Israël et l’Amérique.
Une guerre “très efficace”
L’expert estime que ce type de guerre en ligne est très efficace. “Tout d’abord, vous pouvez faire beaucoup de dégâts avec une attaque ciblée. Il suffit de voir ce qui est arrivé à Asco (la société de Zaventem qui fabrique des pièces d’avion).
Une attaque ciblée a fait fermer la compagnie pendant un mois”. De plus, les auteurs d’une cyber-guerre sont difficiles à retrouver. Ils peuvent parfaitement habiter dans un autre pays.
Tim Cools constate également que les hackers sont de plus en plus financés par certains gouvernements. De cette façon, les pays peuvent facilement rejeter la faute sur quelqu’un d’autre s’ils sont retrouvés.
D’après Tim Cools, des cyberattaques suivront dans les semaines et les mois à venir. “J’ai peur que ça prenne un certain temps.
Il y a de fortes chances que les pirates informatiques ciblent les centrales nucléaires ou les réseaux électriques américains.”
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