Cette affaire a tendu les relations entre Londres et Nicosie. Elle remonte à l'été dernier et elle est complexe.
La jeune Britannique ayant d'abord porté plainte contre un groupe de jeunes touristes israéliens pour viol collectif après examen médical probant avant de se rétracter 10 jours plus tard.
Et c'est après une interrogatoire de 8h, sans avocat, ni traducteur, exténuée, qu'elle a retiré sa plainte.
Une enquête a ensuite été ouverte contre elle pour "méfaits publics", "un délit qui consiste à faire entreprendre une enquête avec l’intention d’induire en erreur". (Voir l'article du Figaro)
Son avocat Lewis Power QC a fait cette déclaration à sa sortie du tribunal :
"Elle est et reste convaincue de son innocence parce qu'elle a dit la vérité. Et si nous nous félicitons aujourd'hui du fait que la peine prononcée lui permet de rentrer chez elle, nous contestons fermement cette condamnation. Le combat pour démontrer son innocence va se poursuivre.
Et je peux vous dire dès à présent que nous allons faire appel de la condamnation et que nous allons porter cette affaire devant la Cour suprême de Chypre. Nous sommes prêts à nous battre jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme."
A l'extérieur du tribunal, la jeune britannique a reçu le soutien de groupes de femmes venues d'Israël qui scandait "Justice chypriote, honte à vous ", "arrêter d'accuser les victimes", "tu n'es pas seule, on te croit..."
Des groupes de soutien chypriote ont aussi dénoncé la misogynie et le racisme des policiers chypriotes.
Des soutiens sans doute inestimables en ce moment pour la jeune femme.
Vous nous aimez, prouvez-le....