lundi 20 janvier 2020

La France se désintéresse-t‑elle du dossier israélo-palestinien ?


Emmanuel Macron viendra en Israël mercredi pour la célébration du 75e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau. Il en profitera pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. L'occasion pour le président français de s'investir enfin dans le dossier israélo-­palestinien ?.......Détails........
Depuis son élection, il ne s'est jamais rendu dans la zone et s'est peu exprimé sur le processus de paix moribond. 
Fidèle à la ligne historique de la France, il s'est borné à rappeler son attachement à la solution à deux États avec Jérusalem comme capitale partagée.
Du quinquennat de François Hollande, les Palestiniens se souviennent du sommet de Paris de 2017. 
"Après, on a vraiment cru que la France allait reconnaître la Palestine", se souvient Hanan Ashrawi, haute dirigeante de l'OLP. 
Les espoirs furent rapidement douchés et Emmanuel Macron ne fit rien pour les ranimer. 
Candidat en campagne, il expliquait ne pas vouloir reconnaître unilatéralement la "Palestine" pour préserver le dialogue avec Israël. 
La résolution de l'Assemblée nationale sur l'antisémitisme votée en décembre a encore plus fait grincer des dents. 
"Votre Parlement criminalise la ­critique d'Israël plutôt que de lutter contre la colonisation!", s'indigne Hanan Ashrawi.
En décembre 2017, Donald Trump annonçait le déménagement de l'ambassade américaine à Jérusalem. 
Depuis, il a multiplié les décisions en faveur de l'État hébreu. À Ramallah, on attend donc peu de son "plan de paix", qui doit être divulgué dans les prochaines semaines. 
"Les ­Palestiniens voient les Français comme les seuls capables de renforcer la position européenne sur le conflit", analyse Inès Abdel-Razek, directrice du plaidoyer du Palestine Institute for Public Diplomacy. Hanan Ashrawi espère aussi une "prise de position forte" d'Emmanuel Macron en faveur des élections promises par Mahmoud Abbas, mais dont la tenue à Jérusalem-Est est conditionnée au bon vouloir des Israéliens.
Pas certain que ces vœux soient exaucés. 
À Paris, on explique que ce déplacement est avant tout à vocation mémorielle et que rien ne bougera, sur le plan diplomatique, avant les élections israéliennes de mars. 
Selon un diplomate européen, la position du Président sur le conflit est davantage un signe de prudence que de désintérêt. 
"Il attend d'avoir assez d'éléments pour faire aboutir sa réflexion. Macron se donne le temps, comme il l'a fait pour la Russie."

Source Le Journal Du Dimanche
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