« C'est une chose qui me turlupinait depuis longtemps. J'ai travaillé en lisant tous les livres sur cette période. Je fais en sorte que le terreau historique soit hyper sérieux », explique l'auteur, connu aussi bien comme journaliste et chroniqueur politique que romancier.
Quant aux personnages de ce roman, ils sont entièrement inventés, mais l'un des principaux acteurs de cette fresque, Élie Weinberger, est né d'un fait d'actualité en 2016 quand « j'ai vu que l'homme le plus vieux du monde était un ancien déporté ».
Dans ce livre au style limpide, bien rythmé, écrit comme une saga dans un contexte de violence historique, Franz-Olivier Giesberg esquisse aussi les réactions d'un peuple, apathique, indolent, sous-estimant le péril nazi, où petit à petit, insidieusement, la peur s'installe pour permettre aux nazis de se livrer aux pires exactions, sans opposition.
« Cette histoire-là, cela m'intéresse toujours », explique l'auteur dont les origines familiales sont multiples, américaines, écossaises, françaises, allemandes, mais aussi juives du côté de son père.
S'il précise « Je n'ai pas écrit ce livre pour moi », il est imprégné, comme tout le monde, d'histoires familiales.
« J'avais des amis qui étaient dans les camps, mon père avait fait la guerre. C'est en écoutant les uns et les autres, quand j'étais gosse, que j'ai compris des choses. » Il a ainsi un grand-oncle qui se permit de critiquer Hitler et qui fut emprisonné.
Le schmock, mot yiddish devenu anglais désignant un sot mais aussi un salaud, c'est Hitler, dont les propos repris dans le livre sont historiques et dont les flatulences ou l'addiction aux médicaments sont aussi réels « Hitler était une pharmacie à lui tout seul », souligne Franz-Olivier Giesbert.
Et il y a le côté romanesque.
« Je suis un raconteur d'histoire. Les personnages m'emmènent et je découvre l'histoire au fur et à mesure qu'elle est écrite ».
C'est pour parler de ce livre, de cette période, d'éventuels parallèles avec le climat de violence et la montée de l'antisémitisme en Europe, que l'auteur est l'invité des rencontres littéraires de Saint-Martin-le-Beau mercredi prochain. « J'aime bien rencontrer les lecteurs qui me donnent beaucoup », conclut « FOG ».
Franz-Olivier Giesberg à l'auberge de la Treille à Saint-Martin-le-Beau
mercredi 22 janvier à 18h30
Cocktail conférence 12€
Renseignements et réservations 02.47.50.67.17 et auberge-de-la-treille.com
Source Centre Presse
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