La somme étant importante, la comptable hésite. Et l’homme la rappelle plusieurs fois se montrant pressant tout en la félicitant.
Puis, il lui envoie des mails. Ces derniers étant truffés de fautes grossières, la comptable appelle alors le vrai PDG qui, bien évidemment, tombe des nues. D’où une plainte du patron de S2M pour tentative d’escroquerie. C’est le point de départ d’une vaste enquête confiée au SRPJ.
Tout d’abord, les policiers découvrent, grâce à Europol, que le Rib fourni par l’usurpateur est celui d’une société autrichienne créée l’année précédente par Séverine, 42 ans à l’époque, localisée à Tel-Aviv en Israël.
Ensuite, ils constatent que cette mystérieuse Séverine, qui a deux comptes en France, gère plusieurs autres sociétés notamment en Pologne, en France et au Royaume-Uni.
Enfin, ils apprennent que, de nombreux transferts de fonds ayant été effectués pour plusieurs millions d’euros sur des comptes asiatiques, la justice autrichienne a déjà condamné la quadragénaire à 10 ans de prison et lancé un mandat d’arrêt international.
Jugée au tribunal d’Evreux pour les faits de Saint-Marcel, la fameuse Séverine, seule suspecte identifiée, était aux abonnés absents.
Reste que l’entreprise S2M, représentée par son directeur adjoint, a demandé un euro symbolique afin de remercier la justice et la police pour le travail effectué.
Le Parquet, de son côté, a requis 18 mois de prison et un nouveau mandat d’arrêt. Le tribunal a logiquement suivi le Parquet et accordé l’euro symbolique.
Source Actu
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