Le 2 novembre 2018, les Melunais découvraient avec effroi les inscriptions antisémites taguées sur le centre social Lavoisier dans le quartier des Mézereaux à Melun ainsi qu’une croix gammée sur l’église Saint-Aspais en centre-ville........Détails........
La mairie mais aussi Charles Goldstein, le président du conseil des communautés juives de Seine-et-Marne et délégué seine-et-marnais du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) avaient porté plainte.
Le classement sans suite de l’enquête par la brigade de sûreté urbaine de Melun est une décision « invraisemblable », selon Charles Goldstein qui se dit « en colère ».
« C’est difficile pour la communauté juive de Melun, elle a vécu ces derniers épisodes avec beaucoup de douleur », ajoute-il.
Ces actes antisémites commis à Melun ne sont pas isolés et s’inscrivent dans un contexte de forte augmentation en France. Selon le gouvernement, les actes antisémites ont augmenté de 74% en 2018.
Des communautés juives « de plus en plus petites »
Face à la recrudescence de ces actes anti-juifs, Emmanuel Macron a promis, lors du diner annuel du Crif « des actes » et « des lois ».
Parmi ses annonces ce soir-là figuraient l’adoption d’une nouvelle définition de l’antisémitisme, une proposition de loi pour lutter contre la haine sur internet et un audit sur des établissements scolaires touchés par la « déscolarisation » des enfants de confession juive.
C’est ce dernier point qui inquiète le plus Charles Goldstein qui décrit « des communautés juives seine-et-marnaises de plus en plus petites ».
Selon lui, en plus de l’Alya dite traditionnelle (l’acte d’immigration en Terre d’Israël par une personne juive) se développe en parallèle « une Alya nationale » qu’il décrit comme « le déménagement à l’intérieur du territoire français de familles juives vers des villes ou des quartiers où elles se sentent plus en sécurité ».
L’éducation comme rempart
Pour inverser cette tendance, le président du conseil des communautés juives de Seine-et-Marne considère l’éducation comme le meilleur levier. « La solution passe par une meilleure éducation des plus jeunes. L’éducation civique et morale des élèves doit être intensifiée », préconise-t-il.
Par ailleurs, le projet de loi « pour une école de la confiance » porté par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a été adopté par l’Assemblée nationale le 19 février dernier.
Parmi les mesures qu’il contient figure notamment la présence de drapeaux français et européens dans les classes ainsi que l’apprentissage par les élèves de La Marseillaise.
Enfin, prochainement sera organisée en France la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme.
Du 18 au 24 mars 2019, les établissements scolaires se mobiliseront et valoriseront les projets éducatifs menés en faveur de la défense et de promotion des valeurs d’égalité et de respect.
Source Actu
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