Pour la haftara Nitsavim, Koide9enisrael vous propose le texte traduit en francais ainsi que deux analyses du texte...
Le texte traduit :
Je veux me réjouir pleinement en l'Eternel, que mon âme se délecte en mon Dieu! Car il m'a revêtu de la livrée du salut, enveloppé du manteau de la victoire: tel un fiancé orne sa tête d'un diadème, telle une jeune épouse se pare de ses joyaux.
Car de même que le sol développe ses plantes, de même qu'un jardin fait germer les graines qui lui sont confiées, ainsi Dieu, l'Eternel, fera éclore le salut et la gloire à la vue de toutes les nations.
Pour l'amour de Sion, je ne garderai pas le silence, pour Jérusalem je n'aurai point de repos, que son salut n'ait éclaté comme un jet de lumière, et sa victoire comme une torche allumée.
Alors les peuples seront témoins de ton triomphe et tous les rois de ta gloire, et on t'appellera d'un nom nouveau, qu'aura désigné la bouche de l'Eternel.
Et tu seras une couronne glorieuse aux mains de l'Eternel, et un diadème royal dans la paume de ton Dieu.
Tu ne seras plus nommée la Délaissée et ta terre ne s'appellera plus Solitude; toi, tu auras nom Celle que j'aime, et ta terre se nommera I'Epousée; parce que tu seras la bien-aimée de l'Eternel, et parce que ta terre connaîtra les épousailles.
Oui, comme le jeune homme s'unit à la vierge, tes enfants te seront unis; et comme le fiancé se réjouit de sa fiancée, ton Dieu se réjouira de toi.
Sur tes remparts, ô Jérusalem, j'ai posté des guetteurs, qui ne se tairont ni le jour ni la nuit, en aucun temps: "O vous qui faites appel au souvenir de l'Eternel, ne prenez aucun répit!
Et à lui non plus ne laissez point de trêve, qu'il n'ait rétabli Jérusalem et n'en ait fait un sujet de gloire dans le monde."
L'Eternel l'a juré par sa droite et son bras puissant: "Jamais plus je ne livrerai ton blé en pâture à tes ennemis; jamais plus les fils de l'étranger ne boiront ton vin, fruit de ton labeur.
Ceux qui l'auront récolté le mangeront et célébreront l'Eternel: ceux qui l'auront recueilli le boiront dans les parvis de mon sanctuaire."
Passez, passez par les portes, faites déblayer la route du peuple; nivelez, nivelez la chaussée, enlevez-en les pierres, levez l'étendard pour les nations.
Voilà que l'Eternel fait entendre son appel jusqu'aux confins de la terre: "Dites à la fille de Sion: Voici ton salut qui vient! Voici [Dieu] qui arrive, escorté de son salaire, devancé par sa rémunération ! "
Et on les appellera le peuple saint, les affranchis de l'Eternel; et toi [Jérusalem], tu auras nom la Recherchée, la Ville non délaissée.
Quel est celui qui vient d'Edom, qui arrive de Boçra, les vêtements teints de rouge? Qu'il est magnifique dans son costume et s'avance fièrement dans l'éclat de sa force! C'est moi, qui parle le langage de la justice et suis puissant pour sauver.
Pourquoi cette couleur rouge à ton vêtement? Pourquoi tes habits sont-ils comme ceux du vendangeur qui foule le pressoir ?
C'est que j'ai foulé une cuvée à moi tout seul, et d'entre les nations personne n'a été avec moi. Et je les ai pressurés dans ma colère, écrasés dans mon courroux: leur sève a rejailli sur mes vêtements et mes habits en sont tout souillés.
Car c'était un jour de revanche dans ma pensée, l'année de mes représailles était venue.
Et j'ai regardé: personne pour m'assister! J'observai avec surprise: personne pour me prêter main forte! Alors mon bras fut mon secours, mon indignation fut mon auxiliaire.
Et je broyai des peuples dans ma colère, je les étourdis dans ma fureur, et fis couler leur sève à terre.
Je veux proclamer les bienfaits du Seigneur, les louanges de l'Eternel, en raison de toutes les bontés qu'il a eues pour nous, du bien immense qu'il a fait à la maison d'Israël, qu'il lui a fait selon sa miséricorde et l'abondance de ses grâces.
Il disait: "Ils sont mon peuple, après tout, des enfants qui ne sauraient trahir." Et il devint pour eux un sauveur.
Dans toutes leurs souffrances, il a souffert avec eux; sa présence tutélaire les a protégés. Dans son amour et sa clémence, il les a délivrés; il les a portés et soutenus pendant toute la durée des siècles.
1ere analyse :
Cette Haftarah est la dernière des « Sept Haftaroth de Consolation » qui commencent le Chabbat qui suit Tichea BeAv jusqu’à celui qui précède Roch Hachana.
Le prophète commence par décrire la joie qui sera la nôtre lors de la Délivrance messianique, la comparant à celle d’un couple fraichement marié.
Je veux me réjouir pleinement en l'Eternel, que mon âme se délecte en mon Dieu ! Car Il m'a revêtu de la livrée du salut, enveloppé du manteau de la victoire : tel un fiancé orne sa tête d'un diadème, telle une jeune épouse se pare de ses joyaux.Isaïe 61, 10
Isaïe déclare exprime ensuite son refus d’attendre passivement la Rédemption :
Pour l'amour de Sion, je ne garderai pas le silence, pour Jérusalem je n'aurai point de repos, que son salut n'ait éclaté comme un jet de lumière, et sa victoire comme une torche allumée. Isaïe 62, 1
Il implore les pierres de Jérusalem de ne pas demeurer silencieuses, jour et nui jusqu’à ce que D.ieu restaure Jérusalem et la rétablisse dans sa gloire.
La Haftarah relate ensuite le serment de D.ieu de rédimer Sion, et que les Juifs diront les louanges de D.ieu à Jérusalem. Elle contient aussi une description du châtiment que D.ieu infligera à Edom et aux ennemis d’Israël.
Isaïe conclut par la célèbre déclaration :
Dans toutes leurs souffrances, Il souffre avec eux, et l’ange de Sa présence les a sauvés...Isaïe 63, 9
Comme un père aimant qui partage la douleur de son enfant, D.ieu, également, partage les souffrances de Son peuple et attend avec eux la rédemption.
2eme analyse :
« Qui est celui-ci, qui vient d’Edom, avec des habits d’un rouge brillant de Botsra, celui-ci, qui est magnifique dans ses vêtements, qui lève haut la tête dans la grandeur de sa force ? C’est Moi, qui parle en justice, puissant pour sauver » (Isaïe 63, 1).
Ce verset, que les commentateurs traditionnels interprètent comme l’annonce prophétique de la guerre que Hachem mènera pour venger Israël des attaques et des persécutions venues d’Edom, c’est-à-dire des descendants d’Esaü, a connu un regain d’actualité au moment où, en 1990, était sur le point d’éclater la guerre du Golfe.
Effrayés par les rodomontades de Saddam Hussein qui menaçait de détruire Israël s’il était attaqué, les Juifs du monde entier se sont tournés vers les rabbins et notamment vers le rabbi de Loubavitch z’l .
Celui-ci rappela à ses fidèles le Midrach suivant:
« Lorsque se révélera le Messie, tous les pays du monde se combattront les uns les autres. Le maître de la Perse s’attaquera aux pays arabes, il détruira le monde entier, et tous les peuples du monde en seront épouvantés.
Les enfants d’Israël seront pris, eux aussi, de terreur et se demanderont où aller.
C’est alors que le Messie leur dira : “N’ayez pas peur, mes enfants ! Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait pour vous. L’heure de votre délivrance est arrivée.” » ( Yalqout chim‘oni Yecha’ya 60, 499).
La ville de Botsra dont il est question dans le verset cité ci-dessus est présentée dans diverses sources talmudiques et midrachiques (voir notamment Zohar Chemoth 32a) comme située en Babylonie, soit aujourd’hui en Irak.
Il pourrait s’agir de l’actuel Bassorah, ville de plus de deux millions d’habitants située au sud de ce pays.
Ce verset pourrait par conséquent vouloir dire que Hachem combattra le mal à Botsra-Bassorah, tout comme Il s’est joint à Moïse pour combattre le mal chez Pharaon.
Source Ajtmonline et Chabad.Org et Chiourim